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JEAN-PIERRE
PESCATORE (1793-1855)
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-PREMIERE
FLORAISON ENREGISTREE DE PHALAENOPSIS EN FRANCE-
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"Le nom de l'illustre Pescatore n'est-il pas là comme presque légendaire ? A lui seul, il a plus fait pour les Orchidées que tout autre" Léon Duval, premier chapitre du Petit Guide Pratique de la Culture des Orchidées, 1894, | ||
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Le
noyau de la collection de Pescatore était formé des plantes
de Mme Quesnel du Havre et de plantes achetées en Angleterre. Il
avait aussi ramené d'Angleterre son premier responsable de culture
qui fut remplacé par la suite par Gustave
Adolphe Lüddemann secondé par Gustave Isidor Chouquet
qui avait été garçon jardinier chez Mme Quesnel sous
les ordres de M. Herment. Après le décès de Pescatore
le château échoit à sa nièce Élisabeth
Dutreux-Pescatore et Lüddemann monte son propre établissement. Néanmoins la culture continue dans les serres sous la direction de M. Achille Louesse puis de M. Gosselin et si les expositions se font plus rares, les plantes exposées n'en sont pas pour autant moins exceptionnelles. En 1858 un Phalaenopsis aphrodite portant 6 tiges florales est présenté à l'exposition du Palais de l'Industrie. Auguste Rivière alors jardinier au jardin de l'école de médecine est autorisé, pendant un certain temps, à y effectuer des expériences sur la fécondation et le semis des orchidées, expériences qu'il n'était pas autorisé à poursuivre sur son lieu de travail. Ses travaux, couronnées de succès, serviront de base à une publication de Prillieux dans les Annales de Sciences Naturelles. La collection est ensuite plus ou moins dispersée, cependant en 1865, Mme Pescatore participe encore à certaines expositions. L'orangerie et les serres sont bombardées lors du siège de Paris en 1870 et les plantes exposées au froid succombent aux températures hivernales. Cependant la culture des orchidées et autres plantes tropicale reprend et en 1875 y apparait un Coelogyne cristata aux feuilles panachées qui sera signalé dans l'Illustration Horticole. En 1923 dans un aricle intitulé :"Les Phalaenopsis cultivés et leurs hybrides", Guillaumin écrit que Phalaenopsis equestris var. leucaspis a été observé pour la première fois dans les serres de Pescatore. La collection de Pescatore avait une réputation internationale et lors des expositions horticoles, nombreuses à cette époque, seules les plantes exposées par des professionnels comme Chantin ou Cels pouvaient rivaliser avec celles cultivées à La Celle Saint Cloud. Pescatore finança la publication de la Pescatorea une iconographie rassemblant 48 planches d'orchidées tropicales éditée par Jean-Jules Linden et rédigée conjointement par Linden, Reichenbach fils, Gustave Adolphe Lüddemann et le botaniste Jules Émile Planchon. Les dessins originaux étaient dues à Maubert et Detollenaere. L'édition de cet ouvrage a cessé avec la disparition de Pescatore. Le genre Pescatoria a été créé par Reichenbach fils en son honneur en 1852. Angraecum pescatorianum décrit par Lindley synonyme de Oeoniella polystachys de du Petit-Thouars, et Odontoglossum pescatorei synonyme de Oncidium nobile furent aussi nommé d'après lui. Phragmipedium lindenii fleurit pour la première fois en Europe dans les serres de Pescatore en 1850 de même que Houlletia odoratissima en 1852 (introduit l'année précédente par Linden) et Cyrtochilum serratum . |
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Lueddemannia pescatorei
nommée par Reichenbach fils rassemble le cultivateur Lüddemann
et le propriétaire Pescatore. Cette plante fleurit également
dans les serres de La Celle Saint Cloud pour la première fois en
Europe en 1849. Elle avait été introduite par Linden en
1847 par ses collecteurs Funck et Schlim.
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Article de Flore des serres
et des jardins de l'Europe tome IX (1853/54)
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