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la grande
serre symbole de kew
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LES
JARDINS ROYAUX DE KEW ET CINQ BOTANISTES
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Les jardins de Kew ont pour origine un jardin
exotique constitué au XVIIIème siècle. Des enrichissements
successifs, surtout sous Georges III avec l'aide des botanistes William
Aiton (1731-1793) puis de son fils William Townsend Aiton (1766-1849).
L'accession de Guillaume IV en 1830 marque le déclin des responsabilités
d'Aiton mais aussi la réduction du financement des Jardins. C'est
le transfert des Jardins, de la couronne à la nation, en 1841,
qui met fait à cet affaiblissement, Sir William
Jackson Hooker en devient le premier directeur. Il agrandit les
jardins de 30 ha, l'arboretum est étendu à 109 ha (actuellement
121 ha). Ces agrandissements s'accompagnent d'une large ouverture au public
(400.000 visiteurs en 1857). C'est à cette époque que fut
construite la vaste serre qui symbolise à elle seule le jardin.
La Palm house est la première construction d'envergure utilisant
le fer forgé. Cette serre a été construite en 1844
par Richard Turner sur une conceptions de Decimus Burton pour fournir
un abri aux plantes tropicales que les explorateurs victoriens ramenaient
de leurs aventures dans les tropiques. La serre tempérée
plus grande a été construite un peu plus tard.
Joseph Dalton Hooker succède à
son père en 1865 et sous son impulsion se poursuit le développement
de l'herbier qui a largement contribué à la renommée
scientifique de Kew. Les collections de plantes atteignirent rapidement
une dimension impressionnante, grâce au réseau de jardins
et de collaborateurs dont l'institution disposait à travers tout
l'empire britannique.
Depuis le XIXème siècle les plus grands botanistes travaillent
en relation avec Kew.
Le jardin et ses laboratoires sont en perpétuelle évolution.
Aujourd'hui, Kew possède les plus grandes collections de spécimens
botaniques vivants et conservés au monde, plus de 14.000 arbres,
y compris des variétés rares et anciennes, ornent le jardin.
Kew cultive également plus de 30 000 types différents de
plantes des climats tropicaux, tempérés, arides et alpins.
Ces collections fournissent une bibliothèque vivante de référence
pour les scientifiques en même temps qu'un paysage dynamique. La
bibliothèque abrite plus de 750.000 volumes et une collection de
dessins impressionnante. Depuis 2003 le jardin est inscrit au Patrimoine
mondial de l'UNESCO.
Si vous passez par Londres n'hésitez
pas...
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Couverture du Curtis's Botanical
Magazine en 1845
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WILLIAM
JACKSON HOOKER (1785-1865)
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Botaniste anglais. Son père
s'intéressait à la culture des plantes rares ou curieuses
et sa collection était bien connue des amateurs. A l'abri des
contingences financières Il décida de consacrer sa vie
aux voyages et à l'étude des plantes. Il explora l'ouest
de l'Ecosse en 1806. En 1810/1811 il fit des préparations pour
aller à Ceylan et dans ce but vendit ses terres et fit des
investissements qui se révélèrent par la suite
catastrophiques. Malheureusement son voyage à Ceylan fut annulé
à cause des troubles qui régnaient sur l'île.
En 1814 pour mieux connaitre la flore il fit pendant 9 mois un voyage
en Europe continentale et visita la France, la Suisse et le nord de
l'Italie. Il en profita pour nouer des liens avec les botanistes rencontrés
et établir une correspondance qui ne cessera qu'à sa
disparition. En 1815 suite à son mariage il s'établit
à Halesworth dans le suffolk dans une maison qui devint le
rendez-vous des botanistes anglais et étrangers et où
il commença son herbier qui devait devenir un des plus important
au monde. Son premier ouvrage British Jungermanniæ (Jungermannia
est un genre d'hépatiques) parut en 1816. Il fut suivi
par un ouvrage de bryologie puis d'autres écrits seul ou en
collaboration. Sa production est impressionnante.
A cours de revenus il dut trouver un emploi et devint professeur de
botanique de l'université de Glasgow et sa vie continua d'être
dévouée à la botanique. En relation avec des
militaires ou des marins qui parcouraient le monde il recevait des
plantes du monde entier. Il publia une flore de l'Ecosse, une flore
exotique, une étude sur les fougères, le Journal
of Botany, l'Icones Plantarum, une flore de Grande-Bretagne,
une flore de l'arctique et d'autres ouvrages. Il commença en
1826 son travail avec le Botanical magazine fondé par
Curtis en 1787 et qui continue à être publié aujourd'hui.
Il devait y assurer la description des plantes pendant près
de 40 ans.
En 1841 il devint le premier directeur des Jardins
Royaux de Kew qui cessaient alors d'être propriété
personnelle de la monarchie. Sous son impulsion et celle de son fils
qui lui succéda ce jardin prit une importance considérable. |
Illustration dans The
Rhododendrons of Sikkim Himalaya
de William Jakson Hooker
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Extrait de The botany of the voyage of H.
M. S. Sulphur, under the command of Captain Sir Edward Belcher, during
the years 1836-42. George Bentham a décrit les échantillons
récoltés pendant l'expédition.
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GEORGE
BENTHAM (1800-1884)
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Botaniste
britannique spécialiste de systématique fils d'un architecte
naval devenu général. Très tôt George Bentham
montre une formidable capacité d'étude. À l'âge
de sept ans, il parle le français, l'allemand et le russe et possède
de bonnes notions de suédois. A la fin des guerres napoléoniennes
le père de Bentham organise un tour de france avec deux voitures
aménagées tirés par des chevaux. La famille visite
Orléans,Tours, Angoulême, Bordeaux, Toulouse, Montpellier et
s'établit deux ans à Montauban où Bentham étudie
l'hébreu et les mathématiques. De là la famille visite
tout de même Carcassonne, Narbonne, Nîmes, Tarascon, Marseille,
Toulon et Hyères. Les Bentham s'installent ensuite près de
Montpellier à Restinclières sur un domaine de 800 ha que l'on
peut aujourd'hui visiter.
C'est à Angoulême que George Bentham ouvre par hasard un livre
que sa mère vient d'acheter, Flore Française de De
Candolle. Il s'intéresse au système de détermination
qui s'y trouve et le teste immédiatement avec la première
plante qu'il croise. Comme il découvre ainsi le nom de la plante,
il poursuit ses tests avec toutes les plantes qu'il trouve. Cette expérience
finit par l'inciter à se consacrer pleinement à la botanique.
Une visite à Londres en 1823 pour acheter du matèriel agricole
le met en contact avec le cercle des botanistes anglais et quelques années
après être rentré en Angleterre il entame des études
de droit qu'il doit interrompre à la mort de son père. Il
peut alors se consacrer entièrement à la botanique.
Il publie, en 1826 à Paris, son premier ouvrage Catalogue des
plantes indigènes des Pyrénées et du Bas Languedoc.
Dès ce premier ouvrage, Bentham adopte le principe de ne jamais citer
de données de seconde main. Il publie ensuite plusieurs ouvrages
et écrit plusieurs articles pour des revues scientifiques. En 1829,
il devint secrétaire de la Horticultural Society (plus tard, la Royal
Horticultural Society)
En 1854, il offre son herbier et sa bibliothèque au Jardin Botanique
de Kew afin qu'ils soient utilisés pour créer un centre de
recherche scientifique. En 1855, il s'installe à Londres et travaille
à Kew cinq jours par semaine, activité qu'il maintiendra jusqu'à
la fin de sa vie.
En 1857, le gouvernement britannique envisage la publication d'un ouvrage
décrivant les végétaux des colonies britanniques. C'est
Bentham qui fait paraître le premier volume.
Sa plus grande uvre demeure son Genera Plantarum, qu'il commence
en 1862 et qui sera achevé en 1883 par Joseph
Dalton Hooker. N'y cherchez pas d'illustrations...
Trois genres portent son nom ; Benthamia,
Benthamiella et Neobenthamia (Polystachya)
Plusieurs espèces ont été nommées en son honneur
; Acanthocephalus benthamianus, Andropogon benthamianus, Gardenia benthamianus,
Croton benthamianus, Distemonanthus benthamianus, Nicotiana benthamiana,
Pinus ponderosa ssp. Benthamiana. |
Ci-dessous la première
classification du genre Phalaenopsis dans Genera Plantarum en 1883
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Illustration dans Himalayan
journal de Joseph Dalton Hooker
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JOSEPH
DALTON HOOKER (1817-1911)
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Explorateur et
botaniste anglais fils de William Jackson Hooker
botaniste et directeur des Jardins Royaux de Kew.
Il suit ses études à l'université de Glasgow
où il obtient plusieurs doctorats en médecine, en droit
et en droit civil. En 1839 il se joint à l'expédition
antarctique de James Clark Ross en tant qu'assistant-chirurgien sur
l'Erebus. C'est le seul civil de l'expédition. Au retour des
trois années passées dans les mers australes il commence
à publier le résultat de ses recherches dans The
botany of the Antarctic voyage of H.M. discovery ships Erebus and
Terror in the Years 1839-1843 : under the command of Captain Sir James
Clark Ross. Le dernier volume paraitra en 1860.
Son expédition suivante (1847-1851) l'amène en Inde.
Résidant à Darjeeling il explore la région des
contreforts de l'Himalaya et y fait de nombreuses observations tant
géographiques que botaniques. Ses observations paraissent dans
Himalayan journals; or, Notes of a naturalist in Bengal, the Sikkim
and Nepal Himalayas, the Khasia Mountains, &c. illustrées
par des lithographies de Walter Hood Fitch.
Il est l'auteur d'un nombre impressionnant d'ouvrages tant à
destination des amateurs que des botanistes. Il est coauteur avec
George Bentham d'une uvre monumentale,
Genera plantarum(sept volumes, 1862-1863), élaborée
à partir des collections de Kew.
En 1855, il est nommé directeur-assistant des Jardins botaniques
royaux de Kew, et en 1865, il succède à son père
en tant que directeur.
À l'âge de 30 ans, il est déjà élu
membre de la Royal Society, et en 1873 il en devient président,
fonction qu'il conserve jusqu'en 1885. Il est lauréat de la
Royal Medal en 1854, de la médaille Copley en 1887, de la médaille
linnéenne en 1888, de la médaille Darwin en 1892 et
de la médaille d'argent Darwin-Wallace en 1908. |
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Campement dans les montagnes
rocheuses.Hooker âgé de 60ans assis sur la chaise. A
ses côtés Le botaniste américain Asa Gray avec
une presse à plantes. |
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Rosa
myriacantha dans Monographia Rosarum dessin de Lindley
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JOHN
LINDLEY (1799-1865)
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Ce que Nelson
était pour notre marine, ce que Wellington était pour notre
armée, Lindley l'était pour notre botanique.
On pouvait trouver cette phrase en en-tête d'une lettre
reçue par le Gardener's Chronicle quelques semaines après
la disparition de Lindley
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Avec John Lindley apparut l'orchidomania. De
nouvelles orchidées arrivaient tous les jours en Europe et les
classer était un travail de titan. Ce dont on avait besoin c'était
d'un homme scrupuleux, organisé. Cet homme indispensable pour les
classer, chasser les doublons, contrôler les noms s'appelait John
Lindley. Il catalogua, décrivit et classa toutes les orchidées
connues à son époque. Entre 1830 et 1840 il écrivit
The Genera and Species of Orchidaceous Plants. Dans le même
temps (1830-1838) en collaboration avec Franz Bauer il s'occupa de Illustrations
of Orchidaceous Plants. Il commença ensuite, sans pouvoir la
terminer, une série de monographie Folia Orchidacea (1852-1859)
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Botaniste anglais
spécialiste des orchidées. Fils d'un modeste pépiniériste,
il ne put aller à l'université et en 1815 il devint
représentant pour un marchand grainier. C'est à cette
époque qu'il rencontre le botaniste William
Jackson Hooker qui lui a permis d'utiliser sa bibliothèque
botanique et qui le présente à Sir Joseph Banks (botaniste
qui participa au premier voyage de James Cook autour du monde de1768
à 1771) qui lui offre un emploi comme assistant dans son herbier.
Sa première publication, dès 1819, est une traduction
de l'Analyse du fruit de Richard. Elle est bientôt suivie
en 1820 par Monographia Rosarum avec les descriptions des nouvelles
espèces et des illustrations de sa main. En 1821 il fait paraître
deux autres livres, une monographie sur les digitales et des observations
sur les Pomaceae. Il déménage à Londres, continue
d'écrire et de dessiner et devient secrétaire De la
Société Horticole de Londres mais son emploi chez Banks
connait une fin brutale avec le décès de ce dernier.
Néanmoins, il trouve un emploi chez un riche ami de Banks William
Cattley et est payé pour dessiner et pour décrire les
nouvelles plantes que ce dernier fait venir dans son jardin de Barnet
près de Londres. A 21 ans, Lindley devient membre de la Société
Linnéenne de Londres.
De 1821 à 1826, il publia un travail en in-folio avec des illustrations
en couleurs qu'il avait peintes lui-même, Collectanea botanica
ou Figures et Illustrations botaniques de plantes exotiques rares
et curieuses. Beaucoup de ces plantes étaient des orchidacées,
famille qui devait le fasciner toute sa vie.
Il devint, en 1822, sous-secrétaire à la Société
Royale d'Horticulture et supervisa la collection de plantes établie
à Chiswick. Il occupa la chaire de botanique à l'University
College de Londres. Il collabora à Edwards's Botanical Register
et il en fut l'éditeur pendant plusieurs années. De
même il fut responsable de la partie horticulture dans le Gardener's
Chronicle à partir de 1841. Ces activités ne l'empêchaient
pas de continuer à publier des ouvrages destinés aux
amateurs, aux étudiants ou aux scientifiques.
Lindley fit parti avec Paxton et Wilson de la commission en charge
de l'avenir des Jardins royaux de Kew qui étaient tombés
en désuétude après la mort de George III. Leur
rapport recommandait que les jardins fussent sauvegardés ce
qui n'était pas l'avis du gouvernement qui voulait distribuer
les plantes et détruire les serres. Finalement, devant le tollé
engendré par cette position le gouvernement recula et le jardin
put être sauvé.
La publication de The Genera and Species of Orchidaceous Plants
l'occupa pendant près de 10 ans. Lindley a été
reconnu pour être la principale autorité sur la classification
des orchidées de son temps. Bentham
et Hooker ont accepté 114 genres
qu'il avait nommés et décrits. Pfitzer,
en 1889, en a accepté 127. le titre du journal scientifique
de l'American Orchid Society est Lindleyana. |
Oncidium barbatum (Gomesa
barbata)
Dessin de Lindley
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Plus de
deux cent espèces ont été nommées avec une épithète
dérivant de son nom ; lindleyi , lindleyana, lindleyanum, lindleyanus,
lindleya et lindleyoides. Parmi le orchidées on peut relever ; Maxillaria
lindleyana (Maxillaria crocea), Dendrobium lindleyi, Habenaria lindleyana,
Bulbophyllum lindleyanum, Barkeria lindleyana, Phragmipedium lindleyanum,
Pleurothallis lindleyana (Specklinia picta), Odontoglossum lindleyanum (Oncidium
lindleyoides), Cyclopogon lindleyanus, Oncidium lindleyanum, Oncidium lindleyi
(Oncidium hintonii), Cattleya lindleyana (Cattleya intermedia), Vanda lindleyana
(Vandopsis gigantea). |
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Barkeria lindleyana |
Cattleya lindleyana |
Dendrobium lindleyi |
Vanda lindleyana |
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ROBERT
ALLEN ROLFE (1855-1921)
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-PHALAENOPSIS MICHOLITZII, PHALAENOPSIS
WILSONII-
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Botaniste, orchidologue et
journaliste anglais Robert Allen Rolfe a pris en quelque sorte la
succession de Lindley, Reichenbach
ayant assuré la transition (et quelle transition !!!).
Natif de Ruddington, près de Nottingham, Rolfe fut employé
dans les jardins de Welback avant d'entrer comme apprenti jardinier
à Kew. Son intérêt pour la botanique et les sciences
connexes le conduisirent à se porter candidat pour une vacance
dans l'herbier. Il remporta le concours et débuta officiellement
son activité de botaniste en 1880. Sur les conseils de Joseph
Dalton Hooker il fait de l'étude des orchidées
sa spécialité.
L'acquisition de connaissances théoriques furent facilités
avec l'herbier et la bibliothèque de Kew qui étaient
des mines inépuisable. La collection d'orchidée du jardin,
avec son matériel vivant, en était une autre. Il créa
les genres Eulophiella et Neomoorea, nomma plusieurs centaines d'espèces
et en reclassifia des centaines d'autres. Sa première contribution
à l'orchidologie fut une révision du genre Phalaenopsis,
publiée dans le Gardener's Chronicle en 1886.
Depuis le décès de Lindley, la plupart des nouvelles
espèces qui arrivaient à Kew étaient pour la
plupart envoyées en Allemagne pour être déterminées
par Reichenbach. Rolfe se chargea bientôt de ce travail et ce
fut le début d'une inimitié profonde entre les deux
hommes. Cette inimitié conduisit Reichenbach à priver
le monde scientifique de son herbier après sa disparition en
le mettant hors d'atteinte des botanistes pendant 25 ans.
Rolfe assistait régulièrement aux réunions de
la Société royale d'horticulture et prenait des notes
sur toutes les orchidées peu communes exposées Il devint
bientôt indissociable des orchidées en Angleterre et
en 1893 il fonda l'Orchid Review.
Beaucoup des plantes illustrées dans le Curtis's Botanical
Magazine entre 1905 et 1921 ont été décrites
par Rolfe, en particulier les orchidées. Il contribua aussi
à Icones Plantarum de Joseph Dalton Hooker, au Journal de la
Société Linéenne, à la Lindenia. Il écrivit
des articles de vulgarisation aussi bien que des articles scientifiques. |
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Rolfe n'a jamais voyagé,
mais alors qu'il préparait un voyage en Amérique centrale
et en Amérique du Sud l'apparition soudaine d'une tumeur au
cerveau mis fin à ses projets. Il est mort chez lui à
Kew. |
Paphiopedilum charlesworthii
Rolfe dans le premier numéro de
l'Orchid Review.
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Plusieurs
espèces d'orchidées et d'autres plantes ont été
nommées en son honneur, ainsi que le genre d'orchidée Rolfea
(synonyme de Palmorchis) et l'hybride Rolfeara (Brassavola × Cattleya
× Sophronitis).
Chez les orchidées ; Masdevallia rolfeana, Mormodes rolfeana, Eulophia
rolfeana, Sobralia rolfeana (Sobralia macrophylla), Cynorkis rolfei, Cleisostoma
rolfeanum, Catasetum rolfeanum, Bulbophyllum rolfeanum (Bulbophyllum flabellum-veneris),
Cyrtochilum rolfeanum (Cyrtochilum trilingue) etc.
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Cyrtochilum rolfeanum |
Eulophia rolfeana |
Masdevallia rolfeana |
Mormodes rolfeana |
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Cynorkis rolfei |
Sobralia rolfeana |
Catasetum rolfeanum |
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