Phalaenopsis
taenialis (Christ. 1986)
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Description
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Petite plante épiphyte aux nombreuses racines aplaties jouant un rôle important pour la photosynthèse. Tige courte. Feuilles peu nombreuses (1 à 2), obliquement lancéolées, aiguës, vert foncé, de 10 cm de long sur 2 de large, souvent plus petites de moitié. Pédoncule de 10 cm, aux bractées lancéolées de 0,3 cm.Fleurs au nombre de 6 à 8, de 2 cm de diamètre. Sépales et des pétales rose clair, colonne et labelle plus soutenu. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Phalaenopsis taenialis in
situ dans le Sikkim près de Pelling (district de West Sikkim)-Photos
Antoine Le Lirzin-
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Observations
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Plante découverte
entre 1000 et 2500 mètres d'altitude.La floraison naturelle se situe
en avril/mai. C'est une plante abondante dans la nature. Seul le Phalaenopsis braceana possède un éperon similaire chez les Phalaenopsis, mais sa couleur verte ou bronze permet de le distinguer facilement. |
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Historique
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Longtemps vendu sous le nom de Phalaenopsis ou de Doritis braceana cette espèce fait l'objet avec cette espèce d'une très ancienne confusion. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Doritis
braceana a été décrit par Hooker
en 1895 à partir d'une plante qui avait fleuri au Jardin Botanique
de Calcutta en Inde. Cette plante avait été collectée
au Bouthan en 1882 et envoyée à J.S. Gamble à Darjeeling.
Une description et un dessin avaient été transmis en Angleterre
à Hooker par Brace, directeur de l'herbier du Jardin Botanique Royal
de Calcutta entre 1882 et 1886. La description de la plante et plus encore
le dessin qui l'accompagne suggèrent qu'il s'agit de la plante longtemps
connue sous le nom de Phalaenopsis taenialis mais avec une coloration différente
des fleurs. Hooker qui n'a jamais vu la fleur autrement qu'en dessin, et qui ne connait que le texte de Brace, décrit l'éperon de la fleur égal en longueur aux lobes latéraux du labelle, ce qui est le cas chez P. taenialis ; la couleur des sépales et des pétales est décrite comme : " flavis costa rufescente ", c'est à dire jaune avec une strie centrale rougeâtre, alors que la couleur habituelle de P. taenialis varie du rose foncé au rose clair, voire au blanc, avec un labelle rose foncé. Les fleurs jaunes n'apparaissent que dans certaines circonstances et dans un article publié en 1898 et intitulé Orchid of Sikkim Himalaya King écrit : " les spécimens de P. taenialis aux fleurs blanches ne sont pas exceptionnels mais après la fécondation elles deviennent jaunes ". Dans ce même article, l'auteur fait aussi référence à l'illustration de P. braceana (alors Doritis braceana) qui a servi à Hooker et éditée par la suite dans Annals of the Royal Botanical Garden, Calcutta, V, 40, t. 60, et la considèrent comme étant une illustration de P. taenialis. En 2001 Phillip Cribb, dans un article de The Orchid Review intitulé Three Small-flowered Phalaenopsis, repris plus tard dans le numéro spécial de l'Orchid Digest consacré aux Phalaenopsis (2002), montre que les fleurs roses de P. taenialis deviennent orange lorsqu'elles commencent à faner. Nous avons pu constater par nous-mêmes que les fleurs des plantes de P. taenialis que nous avons cultivés pendant plusieurs années dans les serres de l'établissement Michel Vacherot, dans le sud de la France près de Fréjus (donc dans un climat qui ne lui convenait guère à cause des grosses chaleurs estivales), jaunissaient rapidement après fécondation ou après la perte accidentelle des pollinies ce qui est un incident fréquent avec cette espèce. |
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Ganesh Mani Pradhan
(1972) décrit P. taenialis qui pousse entre 1 500 et 1 800 mètres
d'altitude et doit être cultivé en serre froide ou dans la
partie fraîche de la serre tempérée. En se fondant sur
ces informations il est raisonnable de penser qu'une orchidée de
climat froid telle que P. taenialis n'appréciera pas les étés
chauds de Calcutta et que les fleurs en état de stress faneront rapidement
et jauniront prématurément avant de faner. Dans un article publié en 2010 dans Orchids 79 : 468-471, Stig Dalström, Ngawang Gyeltshen et Thomas Höijer reprennent l'idée, déjà émise par King (1898), Rolfe (1917) et O. Gruss & Röllke (1997) que l'espèce décrite par Hooker doit être considérée comme synonyme de P. taenialis. Pour compléter leur argumentation, ils s'appuient aussi sur le fait que la plante appelée P. braceana n'a été observée qu'en Chine, dans le Yunnan , alors que l'exemplaire décrit par Hooker provenait du Bhoutan. Hooker (A Century of New and Rare Indian Plants : 40, 1895) a dit lui-même que la fleur de P. braceana paraissait plus proche de celle de Doritis taenialis (= P taenialis (lindl.) Christenson) que de celle de Doritis wightiana (= P. deliciosa subsp. hookeriana (O. Gruss & Roellke) Christenson). En 2012 Kew accepte ce changement et n'admet plus P. braceana que comme synonyme de P. taenialis. |
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Evolution moyenne des températures
et de la pluviométrie à Gyalshing
(capitale du district de West Sikkim) à 1151 mètres d'altitude.
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