Phalaenopsis
braceana (Christ 1986)
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Phalaenopsis braceana a été ramené au rang de synonyme de Phalaenopsis taenialis | |||||||||||||
Doritis
braceana a été décrit par Hooker
en 1890 à partir d'une plante qui avait fleuri au Jardin Botanique
de Calcutta en Inde. Cette plante avait été collectée
au Bouthan en 1882 et envoyée à J.S. Gamble à Darjeeling.
Une description et un dessin avaient été transmis en Angleterre
à Hooker par Brace, directeur de l'herbier du Jardin Botanique Royal
de Calcutta entre 1882 et 1886. La description de la plante et plus encore
le dessin qui l'accompagne suggèrent qu'il s'agit de la plante longtemps
connue sous le nom de Phalaenopsis taenialis mais avec une coloration différente
des fleurs. Hooker qui n'a jamais vu la fleur autrement qu'en dessin, et qui ne connait que le texte de Brace, décrit l'éperon de la fleur égal en longueur aux lobes latéraux du labelle, ce qui est le cas chez P. taenialis ; la couleur des sépales et des pétales est décrite comme : " flavis costa rufescente ", c'est à dire jaune avec une strie centrale rougeâtre, alors que la couleur habituelle de P. taenialis varie du rose foncé au rose clair, voire au blanc, avec un labelle rose foncé. Les fleurs jaunes n'apparaissent que dans certaines circonstances et dans un article publié en 1898 et intitulé Orchid of Sikkim Himalaya King écrit : " les spécimens de P. taenialis aux fleurs blanches ne sont pas exceptionnels mais après la fécondation elles deviennent jaunes ". Dans ce même article, l'auteur fait aussi référence à l'illustration de P. braceana (alors Doritis braceana) qui a servi à Hooker et éditée par la suite dans Annals of the Royal Botanical Garden, Calcutta, V, 40, t. 60, et la considèrent comme étant une illustration de P. taenialis. En 2001 Phillip Cribb, dans un article de The Orchid Review intitulé Three Small-flowered Phalaenopsis, repris plus tard dans le numéro spécial de l'Orchid Digest consacré aux Phalaenopsis (2002), montre que les fleurs roses de P. taenialis deviennent orange lorsqu'elles commencent à faner. Nous avons pu constater par nous-mêmes que les fleurs des plantes de P. taenialis que nous avons cultivés pendant plusieurs années dans les serres de l'établissement Michel Vacherot, dans le sud de la France près de Fréjus (donc dans un climat qui ne lui convenait guère à cause des grosses chaleurs estivales), jaunissaient rapidement après fécondation ou après la perte accidentelle des pollinies ce qui est un incident fréquent avec cette espèce. |
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