Phalaenopsis
amboinensis (J.J.Smith 1911)
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Feuilles
naturellement peu nombreuses, 3 à 4, plus abondantes en culture,
6 ou plus, charnues, elliptiques ou oblongues-elliptiques ou oblongues-lancéolées,
obtuses ou émarginées au sommet, longues de 25 cm. ou plus,
larges de 8 cm. ou plus, d'un joli vert brillant, légèrement
carénées à la face inférieure. Le limbe est
plus ou moins ondulé. Pédoncule généralement beaucoup plus court que le feuillage, arqué ou étalé, portant peu de fleurs, rarement rameux. La plante émet souvent plusieurs pédoncules simultanément. Les fleurs se succèdent pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Bractées triangulaires, dorsalement carénées, longues de 7 mm. Fleurs de 4,5 à 5 cm. de diamètre, parfois plus. Segments floraux bien étalés. Sépale dorsal elliptique ou ovale-elliptique, aigu, légèrement caréné dorsalement à l'apex, deux fois plus long que large. Sépales latéraux obliques, largement ovales ou ovales-elliptique, aigus ou légèrement arrondis, dorsalement carénés comme le sépale dorsal. Tous les sépales sont de même taille. Pétales quelquefois obliques, ovales ou rhomboïdes, aigus ou obtus, quelquefois plus courts que les sépales. Labelle trilobé aussi long que les pétales ou un peu plus court. Lobes latéraux oblongs-ligulés ou ligulés, dressés, charnus, connivents, a sommet incurvé. A mi hauteur un callus provoque un épaississement. Lobe médian oblong-ovale, ou oblong-elliptique, très charnu, concave, glabre, largement |
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Observations |
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Tous
les segments floraux sont crème, jaunes ou jaune-verdâtre,
parfois teintés d'orangé, barrés concentriquement de
brun plus ou moins rougeâtre. La base des pétales et des sépales
est blanche. L'extrémité des segments est souvent marquée
de vert. Lobes latéraux blancs, jaunes au niveau des callus. Le lobe
médian est jaune avec deux macules longitudinales de chaque côté
de la carène. La fleur est parfumée, plus particulièrement le matin et lorsque la luminosité est suffisante . Parfum de sureau ? On a reporté l'existence d'exemplaires vert chartreux (île Sulawesi dans les Célèbes). La floraison s'étale sur toute l'année mais est plus abondante l'été. La confusion a quelquefois été faite entre le Phalaenopsis amboinensis et le Phalaenopsis sumatrana. Les détails du labelle et la forme de la colonne permettent d'éviter ce problème. |
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Historique
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Phalaenopsis
amboinensis a été décrit pour la première fois
en 1911 à partir d'exemplaires originaires de l'île d'Amboine
(Moluques), cultivés au jardin botanique de Bogor (Java). Un exemplaire collecté pendant le voyage de l'Astrolabe entre 1838 et 1840, aujourd'hui au Muséum d'Histoire Naturelle à Paris, et d'abord considéré comme une espèce parJ.J. Smith lors de la description de Phalaenopsis hombronii, a plus tard été identifié par H. Sweet comme étant un Phalaenopsis amboinensis (voir ci-après). Les premières plantes décrites et cultivées avaient les pétales et les sépales blanchâtres quelquefois marquées de vert à leur extrémité. Le développement même des plantes est différent, le feuillage étant moins arrondi et l'ensemble ne donnant pas l'impression de 'plante plantureuse' des sélections jaunes. |
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A partir du début des années 60, la sélection et la multiplication se firent avec des individus choisis pour la couleur de fond des pétales et des sépales de plus en plus jaune soutenu. Ce sont essentiellement ces types que l'on trouve en culture actuellement. Les individus à la couleur jaune n'ont jamais été formellement décrit à partir d'exemplaires trouvés dans la nature et l'on ignore leur origine précise. | |||||||||||||||||||||||||
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A quelques mois près
Phalaenopsis amboinensis a failli être baptisé Phalaenopsis
Hombronii
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Le 5 février
1839, de retour d'une expédition dans les régions australes,
les deux navires sous les ordres de Dumont d'Urville, l'Astrolabe et la
Zélée, firent escale sur l'île d'Amboine. Un des botanistes
de l'expédition, Jacques Bernard
Hombron (1798-1852), qui exerçait dans le même temps
l'activité de chirurgien de marine, collecta alors des échantillons
de plantes et d'animaux qui furent plus tard confiés au Muséum
d'Histoire Naturelle de Paris. C'est seulement en 1912 que le botaniste Achille Finet (1863-1913) étudia une partie de ces dépôts et nomma Phalaenopsis hombronii. Cette plante est toujours dans l'herbier du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris et a été identifié par Sweet en 1968 comme étant un P. amboinensis. Après une description très précise en latin (voir ci-dessous), Finet termine ainsi : " Cette espèce appartient à la section des Ph. Violacea et Ph. Lueddemanniana ; elle est surtout voisine du Ph. Valentini Rchb.f. ;mais elle en diffère par les sépales aigus ; le s. impair mucroné, les s. pairs carénés au tiers supérieur ;le lobe médian du labelle cunéiforme-oblong, terminé par une callosité épaisse constituant sur chacune des faces interne et externe un umbo ou cône mousse ; latéralement sur cette callosité viennent finir les bords du limbe épais, charnu et convexe ; dans l'axe du limbe se dresse verticalement une lame dentelée en scie, s'étendant de la base du lobe jusqu'à l'umbo terminal ; entre les lobes latéraux, un appendice conique terminé par deux pointes longues et fines ; en arrière de cet appendice jusqu'à la base des lobes latéraux, une petite lame transversale, carrée, verticale, concave en avant pour embrasser la base de l'appendice bifide. L'anthère est très caractéristique ; je ne connais pas celui du Ph. Valentini. Amboine : voyage de l'Astrolabe et de la Zélée (1838-1840) [Hombron, chirurgien de l'Astrolabe] ". Ph. x valentinii est un hybride naturel entre P. cornu-cervi et P. violacea. L'orthographe originale du texte de Finet a été respectée. Un an plus tôt, en mars 1911 J.J. Smith avait décrit Phalaenopsis amboinensis dans le Bulletin du Département de l' Agriculture aux Indes Néerlandaises. |
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Jacques Bernard Hombron,
né le 15 avril 1798 à Paris dans le VIème arrondissement,
décédé le 16 octobre 1852, à bord du navire
Ferdinand de retour du Sénégal était un médecin
et un naturaliste français.
En 1821, Hombron devint chirurgien naval et fut stationné en Guadeloupe avant d'être muté à Brest. Après avoir participé à l'expédition de Dumont D'Urville dans les régions australes entre 1837 et 1840 Il fut employé du Muséum national d'histoire naturelle avec la tâche de trier les collections d'histoire naturelle de l'expédition. Avec Honoré Jacquinot, il a décrit de nombreuses nouvelles espèces végétales et animales. Il fut ensuite nommé médecin-chef adjoint au Sénégal en 1851. Il n'y resta que brièvement, et est probablement mort lors du voyage de retour à bord du navire Ferdinand. En 1841 le botaniste français Charles Gaudichaud-Beaupré décrivit le genre Hombronia (Synonyme de Pandanus) en son honneur. |
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