Phalaenopsis
amabilis (Bl 1825)
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Plante épiphyte, très
variable, robuste, pendante. Tige courte, robuste, complètement recouverte par l'imbrication de la base des feuilles et le départ des racines. Racines longues, charnues, souvent ramifiées, glabres, souples, aux extrémités vertes. Feuilles peu nombreuses, rarement plus de cinq, plus nombreuses en culture largement obovales-oblongues ou elliptiques ou ovales-elliptiques ou oblongues-oblancéolées, obtuses ou obliquement emarginées au sommet, carénées à la face inférieure, épaisses et charnues, parfois coriaces, d'un vert clair sur les deux faces, plus brillant au-dessus, pouvant atteindre plus de 50 cm. de long, larges de 10 cm. Pédoncule beaucoup plus long que les feuilles, pouvant dépasser un mètre ascendant ou arqué, parfois simple, mais plus souvent rameux, brun-violacé pointillé de vert, portant de nombreuses fleurs. Bractées de 5 mm, triangulaires. Fleur d'un blanc de neige, large de 7 à10 cm, de longue durée, parfois parfumées, spectaculaires. Sépales très étalés, obtus. Le dorsal elliptique-oblong ou elliptique-ovale ou elliptique, quelquefois brièvement pédicellé, les latéraux peu divergents, oblongs-lancéolés ou ovales , ou ovales-lancéolés quelquefois obliques, aigus, rarement sub-acuminés. Pétales très larges, subrhomboïdes, très obtus, rétrécis à la base. |
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Labelle d'une fleur fraîche
de Phalaenopsis amabilis -Dessin de Frédéric Kirsch-
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Observations
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Sépales et pétales
blanc laiteux, labelle plus ou moins marqué de jaune et de rouge.
Callus jaune moucheté de brun. Labelle blanc, bords du lobe médian
et des lobes latéraux jaune ou brun/jaune. Stries cramoisies plus
ou moins denses à la base des lobes latéraux et sur le pédicelle
du labelle. 80% des Phalaenopsis amabilis se trouvent naturellement sur des Diplodiscus paniculatus (Turcz). Ils sont quelquefois tout au bord de l'océan, exposés aux embruns. Phalaenopsis amabilis est souvent confondu avec Phalaenopsis aphrodite, ceci depuis Lindley. La distinction se fait facilement avec le lobe médian du labelle, nettement triangulaire chez ce dernier, étroit chez Phalaenopsis amabilis. La floraison est essentiellement hivernale et printanière. Elle serait induite par des jours courts (?) et une température nocturne de l'ordre de 18°C pendant 2 à 5 semaines. Cependant l'expérience montre que la floraison est possible tout au long de l'année. |
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Historique
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D'après Lefebvre, fonctionnaire hollandais au jardin botanique de Java, le Phalaenopsis amabilis se rencontre rarement dans les forêts épaisses et humides, mais presque toujours dans les clairières, souvent au milieu des arbres isolés à tête peu fournie, laissant passer beaucoup de jour, ou quelquefois sur d'anciens plans de caféiers. Dans les endroits ou pousse le Phalaenopsis en grandes quantités, la température ne dépasse jamais 24°c pendant le jour ; elle tombe au-dessous de 13°c la nuit (août). La plupart des plantes fleurissent d'octobre à mai. Les troncs d'arbres auxquels s'attachent les racines sont abondamment garnis de mousse, l'atmosphère étant humide. Une poignée de cette masse hétérogène de feuilles pourries, de débris d'écorce etc.semble suffire à toute une masse de plantes. Elles sont en partie abritées pendant quelques heures par jour, le matin, et supportent très bien les rayons du soleil. L'article de Lefebvre, extrait du Journal des Orchidées avec quelques commentaires de Lucien Linden, est disponible ici. Blume l'aurait trouvé à une altitude de 600 m, mais il a été reporté que l'on peut le trouver depuis le niveau de la mer jusqu'à 1500 mètres d'altitude. C'est l'espèce qui produit les plus grandes fleurs du genre. Il a très largement été utilisé pour l'hybridation et est à la base des lignées de Phalaenopsis blancs et de bien d'autres hybrides. |
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Encyclopédie Méthodique
: description de Phalaenopsis amabilis page 185 du tome premier consacré
à la botanique, rédigé sous la direction de Lamarck,
éditée en 1788. Dans le supplément au tome premier
édité en 1810 sous la direction de Poiret seule subsiste
la description latine.
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Variétés
horticoles
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Phalaenopsis amabilis
var.gloriosa (Rchb.f 1891) Synonyme : Phalaenopsis pleihary (Burgeff 1968) Divisions moins arrondies mais plus grandes. Le diamètre de la fleur atteint 12 cm. |
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Phalaenopsis
rimestadiana (Phalaenopsis de M.H.G. Richter-Gram Rimestad) Synonyme
: Phalaenopsis amabilis var. rimestadiana (Linden 1901), quelquefois orthographié
rimstadiana, rimestadtiana, rimstadtianae ou rimstadtiana. |
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Phalaenopsis
amabilis var. rimestadiana
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Phalaenopsis amabilis var.
rimestadiana (Dans Orchideeen welke in Ned.-Indie gekweekt kunnen worden
Bandoeng, A. C. Nix, [1935] Dakkus)
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Phalaenopsis amabilis var.cinerascens (JJ Smith 1917) n'est considéré que comme synonyme de Phalaenopsis amabilis subsp.moluccana. Il présente cependant comme dans la description originale (Bulletin du Jardin Botanique de Buitenzorg seconde série n°25 page 88) des suffusions violacé clair sur les pièces florales. Il pourrait donc être le Phalaenopsis amabilis var.vinicolor de l'horticulture. Cependant la description de JJ Smith ne précise rien quant à la couleur du labelle exceptée celle des cirres (blanches comme chez Phalaenopsis amabilis var. vinicolor). | ![]() |
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Bulletin Jardin Botanique de
Buitenzorg 1917
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Phalaenopsis amabilis var. fournieri (Cogniaux 1898). La description originale en est la suivante : "se distingue par les lobes latéraux du labelle appliqués sur le lobe terminal avec lequel ils semblent être soudés, au lieu d'en être séparé par un sinus assez large. Exposé à Paris le 10 mars 1898 par M. Régnier de Fontenay-sous-Bois". Il s'agit là d'une difformité et non d'une variété. | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Variétés
botaniques
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La classification retient
deux sous-espèces
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Pour en savoir plus, un article
de l'Orchid
Review de 1935 sur Phalaenopsis rosenstromii
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Phalaenopsis amabilis, tableau
de Marian North
exposé dans les Jardins Botaniques de Kew dans la
galerie Marianne North. Si vous allez à Londres, que vous
êtes amateur de botanique, cette visite vous laissera un souvenir
inoubliable. La galerie abrite 833 oeuvres d'une très grande précision.
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Pour
vivre heureux vivons cachés ; La mante Orchidée (Hymenopus
coronatus).
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Cette
mante religieuse originaire des forêts primaires de Malaisie et de
Sumatra se rencontre quelquefois sur Phalaenopsis amabilis attendant patiemment
ses futures proies. Plus que de mimétisme il faut parler ici de camouflage,
l'insecte tirant partie de sa livrée, le plus souvent blanche, pour
se fondre dans l'environnement en utilisant en sus de celles de phalaenopsis,
les fleurs de frangipanier ou de papayer. Ses quatre pattes locomotrices
sont élargies par des appendices le plus souvent de couleur blanche
qui accentuent l'efficacité de son camouflage. Comme toutes les mantes elles se nourrissent de petits insectes et l'on soupçonne qu'elles guettent les insectes fécondateurs. La couleur de l'insecte adulte peut varier du blanc au rose flamboyant, l'humidité et l'intensité lumineuse jouant un rôle important pour sa détermination. Les larves peuvent présenter une coloration plus ou moins brunâtre pendant leur développement. Hymenopus coronatus présente un dimorphisme sexuel important. Les femelles peuvent mesurer jusqu'à 7 cm, alors que les mâles n'atteignent pas la moitié de cette taille. L'insecte photographié sur ce Phalaenopsis amabilis est une jeune femelle au stade nymphale 4. |
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Phalaenopsis amabilis dans
la Revue Horticole en 1860
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GUS
ROSENSTROM (1868?-1949)
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-DECOUVERTE
DE PHALAENOPSIS ROSENSTROMII MAINTENANT PHALAENOPSIS AMABILIS SUBVAR-ROSENSTROMII-
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Gus Rosenstrom était un " bushman " collecteur amateur d'orchidées et de plantes ornementales qui vivait juste au nord de la ville de Mossman, dans le Queensland, dans la première moitié du 20ème siècle. De 1906 aux environs de 1936 il a été un des correspondants de Frederick Manson Bailey puis de son fils John Frederick Bailey et enfin de Cyril Tenison White, beau-frère du précédent (la botanique est une histoire de famille), qui se succédèrent au poste de botaniste d'état du Queensland. Rosenstrom a envoyé environ 40 spécimens, principalement des orchidées, aux jardins botaniques de Brisbane et d'Adelaïde. Il a uniquement collecté dans la région comprise entre les rivières Mossman, Stuart et Daintree. La plupart des collections de Rosenstrom sont archivées sans numérotation, mais elle semble avoir été numérotée à partir d'au moins 1911. Rosenstrom a recueilli les types de Phalaenopsis rosenstromii, Fagraea rosenstromii (= Fagraea berteroana) et Zeuxine oblonga. Rosenstrom a travaillé à la sucrerie de Mossman, à la brigade de transport ambulancier du Queensland et à l'école des beaux-arts de Mossman. | ||||||||||||||||||||||||||||||||
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