Parasites
animaux
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Peu de parasites attaquent les Phalaenopsis mais il est important de bien les connaître pour bien les combattre. Dan la pratique et dans les conditions d'un intérieur ce sont les cochenilles farineuses qui causent le plus de problèmes. Les autres parasites cités sont plus rares et ne sont que très rarement présents de façon continue. | ||||||||
Cochenilles
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Les
cochenilles sont des insectes suceurs qui se fixent sur n'importe quelle
partie de la plante et qui peuvent provoquer des dégâts, quelquefois
irréversibles, en vidant les cellules de leur contenu. La plupart
des orchidées cultivées peuvent accueillir cet hôte
indésirable et tenace. Des espèces différentes de cochenilles
peuvent attaquer les Phalaenopsis. La présence de cet insecte est
au début très insidieuse. On le retrouve sur toutes les parties
du végétal : - sur le feuillage, essentiellement au revers du limbe. - sur la hampe florale, souvent au niveau d'un bourgeon dormant. - de part et d'autre du pédoncule floral, là ou l'on peut aussi observer de temps à autres une sécrétion plus ou moins translucide ou blanchâtre. - à l'intérieur même de la fleur, jusque sous le petit capuchon qui abrite le pollen et dans la cavité stigmatique. - sur les racines. - sous les pots ou dans la collerette qui entoure le haut du pot. Souvent inaperçue dans les premiers temps, leur présence peut être révélée par une tâche chlorotique jaunâtre sur la face visible de la feuille lorsque les attaques deviennent plus prononcées. |
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Les
espèces les plus répandues sont les Pseudococcus longispinus,
microcirculus et adonidum. Contrairement à d'autres espèces, elles n'ont pas de couverture cornée et le dernier stade nymphale ainsi que le stade adulte sont mobiles, du moins jusqu'à ce que l'insecte se fixe et perde ses organes locomoteurs. Cette transformation ne concerne que les femelles dont le corps se couvre d'une substance cireuse blanche sous forme de poudre, d'épines ou de fils, à partir du troisième stade larvaire, d'où leur nom de cochenille farineuse. Les mâles sont beaucoup plus petits que les femelles et ne mesurent pas plus de 1 mm. Ils sont ailés et ne se nourrissent pas, étant dépourvus d'organes buccaux. Contrairement à beaucoup dautres cochenilles, le pseudococcus longispinus ne présente pas damas dufs. Les embryons se développent au sein d'oeufs séparés les uns des autres dans le corps de la mère, les jeunes larves sortant de loeuf dès que celui-ci a été déposé (ovipares). Seules les femelles forment un entrelacs laineux qui enrobe leur corps, qui servira de protection aux jeunes larves après éclosion. Celles-ci restent encore un ou plusieurs jours protégées sous le corps de leur mère avant de se répandre. Le pseudococcus longispinus se reproduit essentiellement par parthénogenèse comme c'est le cas pour les pucerons par exemple. D'autres cochenilles farineuses que l'on peut trouver sur les orchidées, comme Planococcus citri et ficus adopte une reproduction plus classique et sont un peu plus facile à controler depuis l'apparition de pièges à phéromones. Dautres caractéristiques de cette espèce sont : - une production doeufs par femelle relativement faible et variable selon la température. Des recherches en atmosphères contrôlées ont montré que des températures allant de 25 à 27°C favorisent leur taux de reproduction. Dans cette fourchette de températures, la production doeufs, denviron 20 à 200 oeufs par femelle, est maximale, et le développement des larves accéléré. |
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MOYENS
DE LUTTE
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La
lutte chimique est difficile, même en serre, et elle est impossible
en appartement à cause de la toxicité élevée
des produits. Peu de produits sont homologués pour la lutte anti-cochenille
et les produits que l'on peut trouver en jardineries ne sont pas toujours
d'une efficacité satisfaisante. Celle-ci dépend de l'importance
de l'infestation et aussi des phénomènes de résistance
apparaissant spontanément chez les insectes vis à vis des
molécules d'une même famille d'insecticide (en clair cela signifie
que des cochenilles, ou des pucerons, traités en permanence avec
le même insecticide finiront par développer une résistance,
non seulement à cet insecticide, mais aussi à tous les insecticides
appartenant à la même famille chimique). De plus, lefficacité
dune application chimique est relative du fait que les femelles sont
protégées par leur masse 'laineuse'. Quant aux ufs et
jeunes cochenilles, leur forte concentration et leur enchevêtrement
les rendent pratiquement invulnérables. Il faut utiliser des produits ciblant ce type d'insectes et éviter les produits 'traitements totaux' qui visent aussi bien les insectes que les champignons. Les produits ou spécialités biologiques ont aussi une efficacité pour le moins contestable et inégale selon l'importance de la culture et de l'infestation. Le commerce propose plusieurs solutions. L'huile de neem est réputée efficace comme répulsif mais aussi comme insecticide. Cependant son utilisation se heurte à deux problèmes. Ce produit est pour l'instant peu répandu et même s'il est disponible il faut s'assurer qu'il a bénéficié de conditions de transport et de stockage adéquat adaptées, car il doit être impérativement conservé au frais pour garder ses vertus, ce qui est rarement le cas. Des spécialités à base d'huile de vaseline ou de paraffine sont aussi commercialisées. Elles sont plus ou moins efficaces et agissent par asphyxie. Plusieurs recettes à faire soi-même sont disponibles : - savon noir à raison d'une cuillerée pour un litre et demi d'eau. Utiliser en pulvérisation. - une part de liquide vaisselle, une part d'huile de table, une cuillerée de ce mélange dans une tasse d'eau. Utiliser en pulvérisation. - alcool à brûler dilué ou non en pulvérisation. Les dilutions varient selon les sources entre une part d'eau pour une part d'alcool et un mélange 1/3 d'eau pour 2/3 d'alcool. La lutte biologique à l'aide de prédateurs, très peu répandu car souvent difficile à mettre en uvre, est surtout efficace lors des premiers stades larvaires avec la coccinelle Cryptolaemus montrouzieri qui est prédatrice de plusieurs espèces de cochenilles farineuses. L'hyménoptère Leptomastix dactylopii quelquefois proposé est presque uniquement monophage d'une cochenille du citronnier, mais les pontes d'Encarsia citrina (également un hyménoptère) ont une certaine efficacité de même que les hyménoptères parasites du genre Anagyrus. Les parasites pondent dans le corps des cochenilles et diminuent ainsi les populations. La larve d'un insecte vivant naturellement sous nos latitudes, La chrysope verte (Chrysoperla carnea) est un prédateur reconnu des cochenilles. On trouve dans le commerce des bandes de papier avec des pontes de chrysopes. La lutte préventive est possible et il faut concocter soi-même son jus d'ail répulsif. Pour nos lecteurs canadiens, nous devons signaler le Hot Pepper Wax à base de capsicaïne (insecticide) et d'un cocktail d'une douzaine d'extrait de plantes ayant un effet répulsif. |
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Metcalfa
pruinosa
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Homoptère extrèmement polyphage introduit accidentellement dans le sud de l'Europe dans les années 1980 sur des jeunes plantes d'agrumes en provenance de Floride. De prime abord, la manifestation d'une présence de Metkalfa se confond avec une attaque de cochenille farineuse, une tache cotonneuse blanche. De plus prés, on distingue facilement un parasite d'un demi-centimètre, se déplaçant avec une certaine vivacité. C'est en fait la larve d'un insecte proche des cicadelles secrétant un miellat abondant. Les insecticides courant donnent de bons résultats. Les marques blanches subsistent plusieurs semaines après la disparition de l'animal. Ce parasite est devenu rare mais est toujours présent dans le sud de la France. | ||||||||
Pucerons
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Sous nos climats peu de dégâts sont imputables aux pucerons. Toutefois il peut arriver que quelques espèces de ces insectes puissent s'attaquer aux boutons floraux. La lutte ne pose aucun problème que l'on se serve de produits chimiques ou de prédateurs naturels. | ||||||||
Aleurodes
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Ces petits insectes sont parfois des parasites des adventices (mauvaises herbes) qui peuvent coloniser les cultures. La fumagine qui suit leur installation peut provoquer des taches désagréables mais sans dangers sur le feuillage. La lutte biologique utilise un hyménoptère Encarsia formosa. | ||||||||
Acariens
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Les acariens ne
sont pas des insectes et les produits que l'on doit utiliser pour les combattre
sont souvent spécifiques. Attention, certains insecticides sont connus
pour favoriser le développement des acariens... Les infestations d'acariens sont sournoises et ne se révélent souvent que lorsque les feuilles chutent. Les traitements sont généralement d'une bonne efficacité. |
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Dégats
dus à une attaque d'acariens
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Blattes
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Biens connus, ces insectes s'attaquent essentiellement aux racines mais parfois ne dédaignent pas au passage le reste de la plante. Leur observation reste difficile car leur activité est essentiellement nocturne. Le piégeage avec une spécialité du commerce reste un bon moyen de contrôle. | ||||||||
Elles appartiennent
essentiellement aux genres Bradysia et Sciara. On observe souvent la présence de petites mouches noires aux grandes pattes qui se déplacent rapidement à la surface des pots. Leur présence est plus désagréable que dangereuse bien que dans certaines cultures leurs larves auraient la possibilité de pénétrer le végétal, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une pourriture du type botrytis. Elles sont utiles aussi à la dispersion de larves d'acariens ou de spores de champignons. A l'origine, les larves se nourrissent de matières organiques en décomposition. Le piégeage avec des panneaux monochromatiques donne de bons résultats avec les individus adultes. Un nématode, le Steinernema feltiae* parasite les mouches du terreau. *Synonymes : Steinernema bibionis et Neoaplectana carpocapsae. |
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Collemboles
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L'ordre des Collemboles regroupe plusieurs petits insectes dont la taille ne dépasse pas 5 mm de longs. Ils se développent dans un grand nombre de milieux et se nourrissent de matières organiques en décomposition. Ils sont généralement d'un blanc laiteux, mais leur coloration peut varier du gris au brun. Dépourvus d'ailes, ils se déplacent en sautant. Ils sont inoffensifs mais leur présence peut être désagréable. | ||||||||
Chenilles
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Gastéropodes
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Myriapodes
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Les milles-pattes se nourrissent normalement de produits organiques en décomposition. Occasionnellement, ils peuvent provoquer des dégâts sur de jeunes plantes ou à la pointe des racines. L'humidité élevée favorise leur développement. | ||||||||
Nématodes
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Jusqu'à présent il n'a jamais été fait état d'attaques de nématodes sur des Phalaenopsis. | ||||||||
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