Le
choix d'un support de culture
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La liste
des matériaux qui ont servi ou servent encore comme support à
la culture des Phalaenopsis peut faire penser à une énumération
à la Jacques Prévert. N'y manque que le raton laveur.... Depuis plus d'un siècle, les matériaux d'origine végétale règnent sur les cultures d'Orchidées. Si cette époque est loin d'être révolue grâce aux écorces de conifères et au shagnum encore largement recommandé, de nombreux supports de culture ont fait leur apparition, en particulier à cause de la raréfaction des sources de matériaux traditionnels (osmonde, polypode). Les matériaux synthétiques ont fait leur apparition à la fin des années 60. Malgré une certaine standardisation, il existe une grande diversité de milieux de culture, répondant plus ou moins aux exigences des cultivateurs ( nature des récipients de culture utilisés, climat etc...) et dépendant de particularismes locaux (par exemple rafles de grappes de raisin dans le Bordelais pour caricaturer un peu). La granulométrie des éléments rentrant dans la composition d'un mélange peut changer avec la taille de la plante ou son stade de développement. Plus fins pour des plantes en élevage, 0,5 à 10 mm, les particules pourront atteindre 5 cm pour de gros sujets parfaitement développés et que l'on ne veut pas déranger trop souvent. |
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Matériaux
de rempotage d'origine naturelle
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Liste
non exhaustive...
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Osmonde
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En Europe, sont
utilisées les racines de l'osmonde royale ou fougère royale,
( Osmonda regalia), alors que les cultivateurs Nord américains
exploitent des gisements d'Osmonda cinnamonea ou d'Osmonda daytona. |
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Polypode
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L'ancienne appellation
de terre fibreuse désigne les racines d'une fougère très
répandue, le Polypodium vulgare. Elle se présente sous la
forme d'un réseau de fines racines fibreuses formant une sorte
de tissus lâche de deux à cinq centimètres d'épaisseur,
constitué par l'accumulation, pendant de longues années,
des racines de fougères dans les forêts. Le nom de terre
fibreuse est donc fort peu approprié. La qualité la plus
recherchée est celle dont les radicelles sont bien velues et d'une
couleur brun/rouge. |
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Aspidium
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On désigne sous cette appellation les racines de fougères mâle ( Dryopteris filix-mas) aussi bien que celles de fougères femelles ( Athyrium filix-femina). Ce matériau peut remplacer le polypode. Les racines sont de taille intermédiaire entre celles de l'osmonde et celles du polypode, elles sont noires et souples. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Fougère
arborescente
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C'est un des
milieux de culture les plus utilisé sous les tropiques, soit sous
forme de plaques de formes diverses, soit sous forme de pots taillés
directement dans les troncs, soit découpé en fragments de
grosseur variable. Les fougères utilisées sont originaires
d'Amérique centrale ou du sud-est asiatique. Plusieurs espèces
sont exploitées, et l'on dispose de plusieurs qualités en
fonction de leur origine. Il faut impérativement choisir un matériau
très fibreux exempt d'éléments fins. |
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Sphagnum
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Ce sont des
mousses naturelles qui poussent en milieu marécageux dépourvu
de calcaire. Elles sont souvent à la base de tourbières.
En Europe le Sphagnum cymbifolium et le Sphagnum acutifolium qui se
plaisent au bord des étangs ou dans les terrains marécageux
ont eu la faveur des cultivateurs. D'autres espèces en provenance
de l'hémisphère austral sont actuellement commercialisées.
On dénombre 160 espèces de sphaigne. |
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Redwood
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C'est un produit spécifiquement Nord américain, très rarement utilisé en Europe. C'est l'écorce, fibreuse, du Séquoia sempervirens, originaire de Californie. Sa décomposition est très lente. On l'utilise en mélange avec des écorces de pin et il favorise alors l'aération du milieu, permettant ainsi l'espacement des rempotages. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ecorces
de feuillus
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Les écorces
de feuillus sont normalement phytotoxiques. Elles sont cependant utilisables
après un traitement à la vapeur. |
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Liège
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Le liège
est l'écorce du chêne Quercus suber, arbre à feuillage
persistant qui croît dans les régions méditerranéennes.
L'arbre commence à produire à 20 ans et il est possible de
collecter son écorce tous les 8/10 ans, jusqu'à ce qu'il atteigne
les 150 ans. L'écorce est utilisée en petits fragments de
la grosseur d'une belle noisette ou en plaque pour disposer les plantes
naturellement. Le liège ne cède aucun élément
nutritif aux plantes et il faut l'arroser fréquemment car il ne retient
pas beaucoup l'humidité. En mélange avec de la tourbe, la décomposition du liage, normalement lente, est accélérée et rend rapidement le milieu impropre à la culture. Pour cultiver des plantes en épiphyte, le liège mâle (liège issu de la première récolte) est supérieur au liège femelle plus lisse (liège issu des récoltes suivantes) |
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Balle
de riz
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Rarement
disponible mais utilisable seule ou en mélange, surtout pour de jeunes
plantes, la balle de riz peut se révéler un support intéressant.
C'est un milieu de culture très neutre, contenant très peu
d'éléments nutritifs, ayant une faible capacité de
rétention en eau et au contraire une bonne rétention en air.
La structure physique de la balle de riz est relativement stable dans le
temps. Il faut se méfier des grains de riz oubliés qui génèrent un surcroît de travail pour le désherbage. |
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Fibre
de coco (Couar ou coir)
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D'apparition
récente dans les cultures européennes, différentes
fibres de coco sont utilisées depuis longtemps pour le rempotage
des Phalaenopsis dans les pays tropicaux. De qualité très
variable selon leur origine, les fibres de coco constituent un milieu
très aéré convenant bien aux racines. Les apports
répétés d'engrais entraînent une décomposition
relativement rapide des particules les plus fines, et un rempotage annuel
est souhaitable dans la plupart des cas. |
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Charbon
de bois
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Léger,
stable, le charbon de bois est un excellent produit de rempotage pour
beaucoup d'orchidées. Utilisé pur ou en mélange avec
de l'écorce, des racines de fougères, il plaît aux
Phalaenopsis et à toutes les Orchidées épiphytes.
Le charbon de bois n'absorbe pas l'eau et a une action très positive
sur l'aération des milieux de culture. La présence du charbon
de bois se manifeste aussi par une action prophylactique, ce qui le fait
utiliser par de nombreux cultivateurs en surface des milieux de culture
où il purifierait l'air et l'eau. Le charbon de bois est susceptible
de fixer les sels apportés par les engrais, et il convient de faire
régulièrement des rinçages du mélange. Il
convient d'écarter de la culture les charbons de bois ayant reçu
l'apport d'un additif favorisant la combustion ou ceux fabriqué
industriellement. Dans les deux cas les risques de toxicité ne
sont pas à négliger. |
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Ecorce
de pin
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C'est un matériau
très en vogue depuis le milieu des années 50, d'abord aux
Etats-Unis, puis en Europe. La préférence aux Etats-Unis
est donnée aux écorces de pin de Douglas( Pseudotsuga menziesii).
Les troncs sont décapés par un puissant jet d'eau et l'écorce
est traitée à la vapeur pour être débarrassée
de sa résine. En Europe, la préférence va par la
force des choses au pin maritime, l'écorçage est le plus
souvent mécanique et le traitement à la vapeur n'existe
pas. Pour favoriser le dégagement de composés organiques
pouvant nuire à la végétation, il est donc recommandé
d'éviter les écorces fraîches et de les laisser quelques
mois exposées aux intempéries. L'écorce a une structure
feuilletée qui lui permet de retenir 80% de son poids en eau. Mais,
si elle est longue à se dessécher, elle est aussi très
longue à absorber l'humidité lorsqu'elle est très
sèche. Le stockage à l'extérieur est donc préférable,
sans abri. On peut également quand il s'agit d'une petite quantité
faire subir un trempage de 24 heures à l'écorce, puis la
laisser se ressuiez avant utilisation. |
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Tourbes
et autres "terres"
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Tourbe
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La meilleure
qualité de tourbe est celle qui provient de la décomposition
très lente de mousses (en particulier de sphagnum) pendant plusieurs
centaines d'années en milieu anaérobie (sans oxygène).
On la trouve sous le nom de tourbe blonde, en provenance d'Allemagne,
de Finlande, d'Irlande, de Russie ou du Canada. Elle doit être grumeleuse,
fibreuse et ne doit pas contenir de poussières ni d'éléments
pulvérulents. En raison de sa structure physique, la tourbe possède
une très bonne porosité qui lui sert pour retenir jusqu'à
700 fois son poids en eau tout en restant suffisamment aérée.
Sous le nom de tourbe noire, on trouve un matériau beaucoup plus
compact, très acide, également utilisable si l'on surveille
régulièrement l'évolution du pH, mais qui est beaucoup
moins pénétrable par les racines. |
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Terre
de bruyère, sapinette, terreau de feuilles
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Ces matériaux
peuvent être éventuellement utilisés, mais seulement
comme additifs. Attention néanmoins à l'exubérance
de la végétation qui peut s'accompagner d'une floraison
déficiente et d'une fragilité accrue des tissus vis à
vis des maladies cryptogamiques ou bactériennes. |
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