Phalaenopsis
stuartiana (Rchb.f. 1881)
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Origine : nord est de Mindanao (provinces de
Agusan et Surigao). Panama (île Colon dans l'archipel
de Bocas Del Toro).
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Descriptions originales ici |
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Synonymes
principaux
Phalaenopsis
schilleriana var.stuartiana (Rchb.f 1882)
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Phalaenopsis
schilleriana var. vestalis (Rchb.f 1882)
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Phalaenopsis
stuartiana var. bella (Rchb.f 1888)
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Phalaenopsis
schilleriana var.alba (Roebelen
1890)
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Phalaenopsis
schilleriana subvar. vestalis (Veitch 1891)
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Description
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Tige
très courte, complètement recouverte par l'imbrication
de la base des feuilles.
Racines nombreuses, charnues, glabres, comprimées, rugueuses,
à extrémité vert-olive.Feuilles peu nombreuses
à nombreuses, ( + de 6 en culture), très robustes, charnues,
étalées ou un peu réfléchies, elliptiques-oblongues,
obtuses, à la face supérieure vert foncée transversalement
marbrée de vert pâle dans la jeunesse, plus tard d'un
vert plus uniforme, à la face inférieure carénée
et d'un rouge violacé, longues de 20 à 30 cm ou plus,
larges de 9 à 10 cm.
Pédoncule allongé, grêle, pendant, kaki ou vert
brunâtre, souvent ramifié, portant de nombreuses fleurs,
dépassant 60 cm. Bractées importantes, plus claires
que le pédoncule.
Fleur étalée, large de 5 à 6 cm, mais parfois
plus petites, parfois faiblement parfumée, aux segments dirigés
vers l'arrière
Sépales très étalés, le dorsal elliptique-oblong,
obtus, d'un blanc pur parfois avec quelques petites macules mauves
dans la partie inférieure, les latéraux obliquement
ovales, aigus, légèrement divergents, la moitié
externe d'un blanc pur, parfois délicatement ponctué
de mauve la moitié interne d'un jaune pâle et couverte
de gros points violacés. Pétales presque deux fois plus
larges que les sépales, subrhomboïdes, très obtus,
d'un blanc pur ou parfois un peu ponctué de mauve vers la base.
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Labelle et callus de P.
stuartiana.
Dessin de Sweet
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Labelle
assez longuement pédicellé, presque aussi long que les sépales,
profondément trilobé. Lobes latéraux charnus, obliquement
obovales-oblongs, obtus, d'un blanc jaunâtre ponctué de mauve/cramoisi.
Lobe médian d'un blanc jaunâtre ponctué de rouge/violacé,
à base étroite, dilaté ensuite en un limbe rhomboïde-arrondi,
rétréci sous le sommet, puis de nouveau dilaté en forme
d'ancre par deux appendices récurvés, larges à leur
base et subulés à leur sommet. Callus entre les lobes latéraux
en forme de V avec sur chacune des divisions une projection en forme de
corne. Colonne cylindrique, avec deux lobes incurvés de chaque côté
du stigmate.Pédicelle de 4 cm. |
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Labelle d'une fleur fraîche
de Phalaenopsis stuartiana-Dessin de Frédéric Kirsch-
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Observations
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Floraison
hivernale ou au début du printemps. Espèce
voisine par le feuillage du P. schilleriana et certains auteurs pensaient
qu'elle pouvait être un hybride naturel entre ce dernier et le P.
aphrodite. Cette plante pousse très souvent non loin de la mer, parfois
exposée aux embruns. On la trouve jusqu'à une altitude de
450 mètres. Comme le Phalaenopsis schilleriana, cette plante est
capable de donner des fleurs à profusion. |
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Découvert près
de Surigao en 1881 par Boxall,
collecteur de la maison
Hugh Low et Cie de Clapton en Angleterre et nommé
en l'honneur de Stuart Low. A l'origine Reichenbach
avait nommé cette plante en l'honneur de Boxall puis il était
revenu sur son idée en dédiant cette plante à
son cultivateur Stuart Low. Boxall devança de peu Burke
qui travaillait pour Veitch
et qui trouva ces plantes dans la même localité et
aussi près du lac Mainit dans le nord est de Mindanao. Phalaenopsis
stuartiana est illustré dans le premier numéro de
L'Orchid Album et dans les commentaires qui accompagnent la description
de l'espèce il est écrit que l'on soupçonne
cette plante d'être un hybride primaire. Reichenbach avait
aussi abordé ce sujet lors de la description de l'espèce
dans le numéro 15 de la nouvelle série du Gardener's
Chronicle en 1881.
Phalaenopsis stuartiana a aussi été observé
à l'état naturel sur l'île de Colon à
l'est du Panama. C'est la seule orchidée épiphyte
naturalisée dans ce pays (Lankesteriana
14: 135-364).
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Illustration
de Phalaenopsis stuartiana dans 'The Orchid World' de novembre 1915.
Remarquer la position naturelle prise par la plante, position qui
permet l'évacuation rapide des eaux pluviales trop abondantes.
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Phalaenopsis stuartiana
dans le Dictionnaire Iconographique des Orchidées.
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Variétés
botaniques
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Phalaenopsis
stuartiana var.bella (Rchb.f 1888)
Au labelle largement maculé de brun sur
le lobe médian. Lobes latéraux striés.
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Phalaenopsis Stuartiana
var.punctatissima (Rchb.f 1882)
Synonyme :Phalaenopsis stuartiana var.punctulata
(Linden 1885)
Sépales et pétales couverts
plus ou moins réguliérement de taches mauves alors que le
type présente un sépale dorsal et des pétales blanc
pur.
Le clone "Larkin Valley", largement
diffusé appartient à ce groupe. |
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Phalaenopsis stuartiana var.punctatissima 'Larkin
Valley'
Photo : courtoisie de l'établissement
Vacherot et Lecoufle
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Phalaenopsis
stuartiana var.nobilis (Rchb.f 1881). Décrit en même
temps que l'espèce type.
Fleurs nettement jaune. Longtemps absent
des cultures mais désormais plus facile à obtenir. |
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Apparition
spontanée de plantules sur les racines de Phalaenopsis stuartiana
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Plusieurs fois signalée,
l'apparition spontanée de plantules sur les racines de Phalaenopsis
stuartiana reste un phénomène relativement peu courant. Il
peut se produire aussi bien sur des plantes cultivées en épiphyte
que sur des plantes cultivées en pot, sur des racines rattachées
à la plante aussi bien que sur des racines détachées
de la plante. |
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D'autres
espèces de Phalaenopsis peuvent produire spontanément
des plantules à partir des racines. Phalaenopsis
stuartiana est le plus souvent cité, mais Phalaenopsis
schilleriana et Phalaenopsis philippinensis ainsi que leurs
hybrides directs peuvent aussi produire spontanément
des plantules.
Reichenbach prétendait
aussi que les racines de Phalaenopsis deliciosa ont cette
propriété mais aucune observation ne vient,
à ma connaissance, confirmer cette affirmation.
Ci-dessous
: extraits d'un article traduit de l'anglais dans L'Orchidophile.
Seuls les chapitres concernant
les phalaenopsis ont été conservés. |
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Evolution moyenne des températures,
de la pluviométrie et de l'humidité relative aux
Philippines au niveau de la mer (région de Surigao)
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