Phalaenopsis
philippinensis (Golamco ex Fowlie & C.Z.Tang, 1987)
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Phalaenopsis
des Philippines
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Origine : endémique
du nord est de Luzon (forêts pluvieuses de Sierra Madre)
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Descriptions originales ici |
Pas de synonyme connu
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Description |
Plante
à tige courte complètement recouverte par l'imbrication
de la base des feuilles.
Racines nombreuses, charnues, flexueuses,
aplaties, longues (jusqu'à un mètre), aux extrémités
vert olive ou vert jaune avec des taches brunes.
Feuilles charnues, nombreuses (3 à
7), de longueur et de largeur variable (26/36 cm, 8/13,5 cm.), oblongues-elliptiques
ou oblongues-lancéolées, obtuses ou arrondies, vert
foncé marbré de gris argenté, violacées
sur le dessous.
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Pédoncule
mince, pendant, paniculé, long( 1,20 m.), pouvant porter plus de
100 fleurs bien disposées, s'ouvrant simultanément en un temps
très court.Bractées triangulaires, discrètes, de 8
mm.
Fleur spectaculaire à texture délicate,
variable en taille (6,5 à 9 cm.), et en forme. Sépale dorsal
elliptique ou ovale-elliptique, obtus ou arrondi. Sépales latéraux
obliquement ovales, aigus ou obtus. Pétales rhomboïdes obtus
ou arrondis. |
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Labelle
trilobé, plus court que les segments, pédicellé.
Lobes latéraux réniformes à base étroite,
érigés, n'entourant pas complètement la colonne.
Lobe médian sessile, concave ou aplati, sagitté-hasté,
à oreillettes basilaires aiguës ou obtuses plus ou moins
marquées; graduellement rétréci vers le sommet
où il se divise en deux appendices aigus et recourbés
en forme d'ancre à jas allongé. A la jonction du pédicelle
et des lobes latéraux se trouve un callus presque carré,
bilobé, profondément entaillé en V, tronqué,
avec, à l'apex, deux appendices en forme de corne projetés
vers l'extérieur de chaque côté du V. A la base
antérieure du callus et à la jonction des lobes latéraux,
on peut observer une petite dépression en forme de V inversé.
Colonne de 8 mm.,charnue,cylindrique. Pédicelle de 3 à
5 cm. |
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Labelle et callus de
Phalaenopsis philippinensis
(dessins Orchid Digest 1987)
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Labelle d'une
fleur fraîche de Phalaenopsis philippinensis-Dessin de Frédéric
Kirsch-
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Observations
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Floraison
printanière.
Sépales
et pétales blancs, parfois suffusés de rose, plus particulièrement
vers la base des segments. Sépales latéraux densément
pointillés de taches carmin dans leur moitié inférieure.
Lobes latéraux du labelle d'un jaune soutenu avec 4 à
6 stries carmin convergentes sur la moitié inférieure.
Quelques rares clones ont les lobes latéraux vert pomme. Lobe
médian blanc pur. Callus jaune d'or à jaune orangé,
délicatement pointillé de taches carmin. Le pédicelle
est marqué de taches carmin. Le maximum de floraison s'observe
d'octobre à avril mais s'étend à toute l'année
dans la nature.
Les premières hampes florales produites
par la plante sont courtes, puis leur taille augmente avec l'âge
de la plante. Les fleurs s'épanouissent presque simultanément.
Cette espèce
se trouve en colonies sur les branches maîtresses des arbres
de la partie tempérée-froide de la Sierra Madre dans
la même région ou l'on peut trouver le Phalaenopsis lindenii.
On le trouve à une altitude avoisinant 1200 mètres.
D'après des analyses moléculaires
il faudrait considérer Phalaenopsis philippinensis comme un
hybride naturel dont les parents ne sont pas formellement identifiés
(Yukawa 2005).
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Historique
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Espèce
introduite au début des années 60 et longtemps considérée
comme un Phalaenopsis leucorrhoda qui est un hybride naturel entre
le Phalaenopsis aphrodite et le Phalaenopsis schilleriana. Néanmoins,
certains auteurs émettaient des doutes en remarquant que
les plantes actuelles différaient des formes anciennes en
particulier par la coloration des lobes latéraux du labelle,
jaunes sur les plantes nouvelles alors que P. x leucorrhoda est
décrit avec des lobes latéraux plus ou moins roses
(Rittershausen). Si phalaenopsis aphrodite a une aire de dispersion
étendue aux Philippines, Phalaenopsis schilleriana est uniquement
trouvé dans le sud de Luzon et dans quelques îles des
Visayas et Phalaenopsis leucorrhoda, rare dans la nature, se rencontre
uniquement où poussent les Phalaenopsis schilleriana, à
plus de 400 kilomètres au sud d'où l'on trouve Phalaenopsis
philippinensis.
Décrite en anglais pour la première
fois en 1984 par Andres Golamco Jr. dans Philippine orchid Review,
mais sans description et sans diagnose en latin, cette espèce
a du faire l'objet d'une seconde publication dans The Orchid Digest
51: 92 en 1987.
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Extrait de la seconde description
de Phalaenopsis philippinensis dans The Orchid Digest 51: 92 en 1987.
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Culture
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Plante
de climat tempéré à croissance lente. Cette espèce
d'altitude peut supporter une chaleur un peu plus élevée si
elle est cultivée en épiphyte, dans une ambiance suffisamment
humide ou en panier suspendu. Les premières tiges florales produites
par la plante sont courtes, puis elles s'allongent et se ramifient quand
la plante prend de l'âge. Les fleurs s'épanouissent presque
simultanément de la fin de l'hiver au début du printemps.
La plante n'est pas remontante en culture. Espèce très spectaculaire
avec une floraison abondante avec des grandes fleurs d'un blanc laiteux
et une légère traînée rose au revers des sépales.
Température minimum : 12°c. En climat chaud la plante résiste
bien à l'été montée sur écorce. |
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Evolution moyenne des températures,
de la pluviométrie et de l'humidité relative aux Philippines
à 1500 mètres d'altitude (région de Baguio)
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