Entre
1886, année de l'enregistrement du premier hybride artificiel,
et 1900, on recense moins d'une vingtaine d'hybrides. De 1900 à
1945, environ 130 hybrides ont vu le jour
A cette époque les obtenteurs recherchaient essentiellement
des hybrides qui permettraient d'améliorer la production de
fleurs coupées blanches et proportionnellement peu d'hybrides
colorés avaient été créées.
Une attention particulière peut être portée à
un hybride obtenu par Veitch en 1887, le Phalaenopsis Harriettiae,
résultat du croisement de Phalaenopsis amabilis et de Phalaenopsis
violacea. Pour tous ceux qui se posent la question de la durée
de vie d'une orchidée, cet hybride peut servir de référence.
En effet, en 1958 une plante de phalaenopsis fut présentée
à une exposition internationale à Miami et reçu
une récompense de la part de la Société Américaine
d'Orchidophilie. Rien de remarquable à cela si ce n'est que
cette plante avait des couleurs encore inhabituelles pour l'époque,
crème et violet et que son histoire n'avait rien de banal.
Il fallait remonter jusqu'à l'année 1887 pour trouver
son origine, en effet, cette plante était un keiki issu de
l'original P. x Harriettiae qui, lui, avait été récompensé
en son temps par la Société Royale d'Horticulture anglaise.
Au moment où le keiki de la plante était récompensé,
la plante originale était toujours vivante et elle a encore
était signalée en 1973. La fécondation avait
été faite en 1881, le semis avait été
réalisé en janvier 1882 et la première fleur
fut visible en mai 1887. |

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Phalaenopsis Harrietiae
par John Day
le 21 mai 1887 quelques jours après l'épanouissement
de la fleur chez Veitch.
La plante fut ensuite vendue à un richissime collectionneur
américain, Erastus
Corning, qui la fit nommer par Rolfe
en l'honneur de sa fille Harriet.
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