Phalaenopsis
sanderiana (Rchb.f 1882)
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Origine : Mindanao (Philippines).
Relativement rare, surtout présent dans les provinces
de Davao et de Zamboanga et les îles adjacentes.
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Descriptions originales ici |
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Synonymes
principaux
Phalaenopsis
alcicornis ( Rchb.f. 1887)
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Phalaenopsis
amabilis var.aphrodite subvar.sanderiana (Ames
1908)
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Phalaenopsis
amabilis var. sanderana (Davis 1949)
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Phalaenopsis
aphrodite var.sanderiana (Quisumbing
1941)
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Description
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Plante
épiphyte à tige très courte complètement recouverte
par l'imbrication de la base des feuilles.
Racines nombreuses, charnues, souples.
Feuilles naturellement peu nombreuses ( 1 à
3, beaucoup plus en culture), étalées, très épaisses
et coriaces, oblongues où ovales-oblongues, apiculées au sommet,
longues de 15 à 25 cm, larges de 6 à 10 cm, d'un vert foncé
mélangé de gris cendré à la face supérieure.
Pédoncule robuste, naissant de dessous où
d'entre les feuilles, d'un brun violacé, parfois piqueté de
blanc, réfléchi, long de 35 à 60 cm ou plus, simple
où rameux, portant de nombreuses fleurs (facilement plus de 12).
Fleurs larges de 7 à 8 cm, à segments très étalés,
d'un blanc rosé où violacé très tendre.
Sépales ovales-oblongs, obtus, les latéraux
un peu plus pâle. Pétales brièvement onguiculés,
à limbe très large, arrondi, subrhomboïde. |
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Labelle
un peu plus court que les sépales latéraux, profondément
trilobé. Lobes latéraux larges à base étroite,
arrondis, obtus, recourbés vers le haut de manière à
se rencontrer au-dessus de la colonne, marqués en dehors de
quelques gros points violets avec le bord inférieur jaune.
Lobe antérieur hasté, terminé au sommet par deux
cirres disposés en ancre, flexueux et assez allongés.
Disque présentant entre les lobes latéraux un gros callus
bifide en forme de fer à cheval, blanc dessous, jaunâtre
au sommet, moucheté de brun rougeâtre. Colonne arrondie,
blanche, teintée de rose ou de mauve à son sommet. Pédicelle
de trois centimètres. |
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Labelle d'une fleur
fraîche de Phalaenopsis sanderiana-Dessin de Frédéric
Kirsch-
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Observations
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Plante épiphyte
peu observée dans la nature présente depuis le niveau de
la mer jusqu'à 450 mètres d'altitude. Il a parfois été
observé en compagnie d'Aerides lawrenceae et d'Euanthe sanderiana.
Coloris très variables, segments
blancs à blanc rosé à rose pourpré plus ou
moins violacé ; sépales latéraux plus pâles
; labelle blanc ; bases du lobe médian et des lobes latéraux
teintées de jaune avec des suffusions rosâtres ; intérieur
des lobes latéraux strié de brun-rouge ; cal à base
blanche, puis jaunâtre moucheté et strié de brun rougeâtre
; pédicelle jaune strié de brun-rougeâtre ; colonne
blanche, teintée de rose ou de mauve à son sommet. La coloration
des pièces florales est très variable en intensité.
Les plantes poussant à plus haute altitude sont généralement
plus colorées que celles qui croissent au niveau de la mer. Les
feuilles prennent souvent une coloration rougeâtre.
Espèce relativement rare en culture.
Quelquefois étiquetée sous le nom de Phalaenopsis sanderana.
Le feuillage du Phalaenopsis sanderiana
à une propension a prendre une couleur pourpre à la moindre
contrariété, température ou luminosité mal
adaptés.
Floraison
possible toute l'année, mais plus abondante au printemps, et de
très longue durée.
Le Phalaenopsis sanderiana a été
considéré quelquefois comme un hybride naturel entre le
Phalaenopsis aphrodite et le Phalaenopsis schilleriana, où encore
comme une variété de Phalaenopsis aphrodite car leurs fleurs
sont très semblables, essentiellement dans leurs formes blanches.
L'observation du callus en fer à cheval très prononcé
chez le Phalaenopsis sanderiana rend cette assimilation caduque.
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Historique
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Découvert
en 1 882 à Mindanao par Roebelen
qui l'envoya à Sander.
Il précéda de fort peu Burke
qui travaillait pour Veitch
et Boxall qui travaillait
pour Low.
Phalaenopsis sanderiana fleurit pour la première fois en Europe
chez Sander à St Alban à la fin de 1882. En parlant
de Phalaenopsis sanderiana Reichenbach
émet l'avis que ce phalaenopsis est le plus beau qu'on puisse
rêver. Le botaniste avait sous les yeux deux tiges récompensées
chacune par un Certificat de Première Classe décerné
par la Société Royale d'Horticulture de Londres, l'une
provenait de chez William Lee, l'autre encore plus richement fleurie
de chez Sir Trevor Lawrence président en exercice de la Société
Royale d'Horticulture. Phalaenopsis sanderiana était encore
considéré comme " a lady among orchids " (William
Lee) et Reichenbach se laissait aller à cette comparaison :
" it bears the charms of a just developing maiden ".
La première collecte de Phalaenopsis sanderiana donna lieu
à une hécatombe. Les 21 000 plantes rassemblées
par Roebelen pour la firme Sander furent détruites pendant
un ouragan. Finalement il en retrouva une centaine qu'il put expédier
en Angleterre et les premières plantes furent proposées
à la vente au mois d'octobre 1882 en même temps que les
premières plantes de Phalaenopsis reichenbachiana. Peu après
sa description Reichenbach émit l'hypothèse que cette
espèce puisse être un hybride naturel entre Phalaenopsis
amabilis et Phalaenopsis schilleriana (Gardener's Chronicle 1883)
puis Phalaenopsis sanderiana a été considéré
comme une forme de Phalaenopsis aphrodite par Rolfe (Gardener's Chronicle
1886). Dans un article sur le genre Phalaenopsis aux Philippines paru
dans le Gardener's Chronicle du mois d'avril 1890 Roebelen prouva
que ces deux théories ne pouvait être retenues en raison
de la distribution géographique des différentes espèces
dans ces îles et que Phalaenopsis aphrodite et Phalaenopsis
schilleriana sont totalement absents de l'aire d'extension de Phalaenopsis
sanderiana..
Pour
en savoir plus sur la découverte du Phalaenopsis sanderiana,
un article
de l'Orchid Review daté de 1939 |
Lindenia,
vol. 1: t. 23 (1885) |
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Phalaenopsis sanderiana, dessin
de John Day.
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Variétés
botaniques
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- sépales et pétales
blancs ; lobes latéraux du labelle tachés de violet à
la base et présence de quelques taches jaunes sur le cal ; cette
très rare forme albinos est commercialisée sous le nom de
Phalaenopsis sanderiana f. alba ; elle a été décrite
par Reichenbach en 1887 sous le nom de Phalaenopsis alcicornis puis par
Veitch en 1891 dans A Manual of Orchidaceous Plants sous le nom de Phalaenopsis
sanderiana subvar. alba ;
- sépales fortement teintés de rose et densément couvert
de petites macules blanches ; labelle ample, blanc, avec un peu de jaune
et de vert foncé à la base ; fleur plus grande que le type
; remarquée à la fin du 19eme siècle cette variante
a été décrite sous le nom de Phalaenopsis sanderiana
'Wygan's Variety' dans Chronique Orchidéenne en juillet 1899 ;
- Sépales et pétales teintés de jaune avec quelques
reflets verts ; base des sépales latéraux marquée de
cercles concentriques de taches pourpres-violacées ; base des lobes
latéraux du labelle orné de trois larges barres mauves, presque
parallèles, et de quelques taches pourpres ; lobe médian,
violet clair, nettement marbré, avec de fines mouchetures violacées
latérales et sur une ligne centrale ; commercialisée sous
le nom de Phalaenopsis sanderiana var. marmorata. Christenson avance l'hypothèse
que cette plante pourrait être un hybride naturel entre Phalaenopsis
sanderiana et Phalaenopsis stuartiana, Phalaenopsis x amphitrite (Phalaenopsis
A Monograph 2001). Cette plante est connue dans la littérature sous
plusieurs noms ; Phalaenopsis amabilis var. aphrodite subvar. sanderiana
f. marmorata et Phalaenopsis amabilis var. aphrodite subvar. sanderiana
f. punctata dans Orchidacae de O Ames en 1908, Phalaenopsis sanderiana var.
punctata dans The Gardener's Chronicle en 1891sous la plume de O'Brien et,
la même année, dans A Manual of Orchidaceous Plants de Veitch
sous le nom de Phalaenopsis sanderiana subvar. punctata. |

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Phalaenopsis
sanderiana dans L'Orchidophile en 1885 |
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Evolution moyenne des températures,
de la pluviométrie et de l'humidité relative aux
Philippines à 250 mètres d'altitude (région
de Davao).
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