Phalaenopsis
bellina (Christ.1995)
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Considérée
comme une espèce depuis 1995, le statut de cette plante peut prêter
à discussion. Voir
cette page. Cette espèce
est néanmoins reconnue par Kew |
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Phalaenopsis
beau, du latin bellus beau,très beau
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Origine
: Malaisie,Borneo
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Synonymes
principaux
Phalaenopsis
violacea var.bellina (Rchb.f. 1884)
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Phalaenopsis
violacea var.chloracea ( Rchb.f. 1884)
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En
fait, la forme "chloracea" devient "bellina"
avec le vieillissement de la fleur, mais la forme "bellina"
a été la première déclarée.
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Plante épiphyte
à racines souples, glabres. Tige trapue, complètement recouverte
par l'imbrication de la base des feuilles.
Feuilles charnues, coriaces, elliptiques ou obovales ou oblongues-elliptiques,
aiguës ou obtuses, à base condupliquée, longues de plus
de 25 cm., larges d'au moins 12 cm. Souvent peu nombreuses. Pédoncule
robuste, rigide, peu érigé, souvent arqué, plus court
que le feuillage au rachis en zigzag, portant peu de fleurs. Bractées
ovales, cucullées, aiguës, de 7 mm.
Fleur charnue, cireuse, très parfumée pouvant atteindre 6
cm., souvent plus petite.
Sépale dorsal elliptique-lancéolé, quelque peu concave,
très nettement caréné dorsalement. Sépales latéraux
obliquement unis à la base de la colonne, sub-falciformes, obliquement
elliptique-ovales, à apex condupliqué et à carène
dorsale très prononcée. Pétales obliquement ovales,
à base asymétrique, plutôt aigus à l'apex.
Labelle trilobé. Lobes latéraux érigés, linéaires-oblongs,
à apex tronqué et avec un épaississement en forme de
demie lune en leur milieu. Lobe médian ovale ou elliptique ovale,
apiculé, charnu, convexe, avec une carène membraneuse médiane
se terminant par un callus ovoïde juste avant l'apex, complètement
glabre, très rarement agrémenté de quelques verrues
sur le callus apical. Disque entre les lobes latéraux renflés,
légèrement couvert de papilles fusionnant en deux ou trois
membranes charnues. A la jonction des trois lobes on trouve un appendice
bifide, charnu, profondément rainuré en son milieu.
Colonne charnue, légèrement arquée, cylindrique, élargie
vers la base de plus de 15 mm. Pédicelle de 3 cm, fruit pouvant atteindre
15 cm. |
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Longtemps
considéré comme la forme «Borneo» du Phalaenopsis
violacea, ce Phalaenopsis est maintenant considéré
par certain comme espèce a part entière. Il n'en diffère
cependant que par sa coloration.
Sépales
et pétales à dominante vert pomme, jaunissant avec l'âge.
Taches magenta sur la moitié interne des sépales latéraux.
Base des sépales et des pétales colorés de suffusions
mauves. Le sommet de la colonne et le lobe médian sont magenta.
Lobes latéraux jaune avec deux taches magenta.
Les fleurs sont souvent solitaires ou
par deux ou trois, de très longue durée.Les feuilles
peuvent atteindre plus de 50 cm. de long et l'ont fait confondre par
des collecteurs avec le Phalaenopsis gigantea. Récolté
jusqu'à une altitude de 200 mètres |
Pour Christenson (Brittonia
47 : 58, 1995), P. bellina diffère de P. violacea par sa coloration,
quelques détails morphologiques et une fragrance différente.
Après la coloration, la différence la plus visible concerne
les pétales ; chez P. bellina, ils sont ovales et élargis,
alors que chez P. violacea les pétales sont elliptiques ; les
pétales de P. bellina mesurent généralement plus
de 1,3 cm de large, alors que les pétales de P. violacea atteignent
rarement 0,7 cm. La végétation est généralement
plus abondante et généreuse et le feuillage plus opulent
chez P. bellina. Les fragrances différent et cette différence
prouverait que les plantes n'ont pas le même agent pollinisateur.
Chez P. bellina la composition du parfum comporte 64% de géraniol
et 36% de linalol. La composition du parfum de P. violacea comporte
en plus de ces deux éléments de l'élémicyne
(55%) et de l'alcool cinnamylique (27%). Christenson affirme aussi
que les pointes des sépales de P. bellina dessinent une triangle
isocèle alors que les pointes des sépales de P. violacea
dessinent un triangle équilatéral. |
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Hors, des colorations
différentes, une forme différente du périanthe
et un parfum différent ne sont pas des arguments suffisants
pour discriminer une espèce. On peut comparer la coloration
et la forme très variables de P. violacea avec la coloration
et la forme très variables que l'on peut rencontrer chez
Odontoglossum crispum, aujourd'hui Oncidium alexandrae, qui a conduit,
il fut un temps, à créer une variété
à chaque fois qu'une nouvelle plante de cette espèce
fleurissait.
D'autre part, la photo ci-contre montre bien que l'argument de la
forme ne tient pas.
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Ci-dessous trois formes
d'Oncidium alexandrae.
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