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GEORGES
MOREL (1916-1973)
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La présence de Georges Morel dans
ce who's who peut surprendre car s'il a fait quelques recherches avec
le genre Phalaenopsis c'est grâce à la mise au point
de la multiplication asexuée de masse des genres Cymbidium
et cattleya qu'il est aujourd'hui connu des orchidophiles. Cependant,
ayant fait mes premières armes dans la multiplication des orchidées
au laboratoire de physiologie végétale de Versailles
dirigé alors par le professeur Morel je me devais pour le moins
de le citer ici.
Diplômé ingénieur de l'Institut de Chimie de la
Faculté des Sciences de Paris il entre comme stagiaire au Centre
National de Recherche Agronomique de Versailles. Fait prisonnier pendant
la campagne de Belgique il réussit à s'évader
et termine sa licence de science. En 1943 il rentre au laboratoire
d'Histophysiologie Végétale dirigé par le Professeur
Gautheret père de la culture des tissus végétaux
et il y prépare pendant 5 ans sa thèse de doctorat ès-sciences
naturelles. Cette thèse a pour titre Recherche sur la culture
associée de parasites obligatoires et de tissus végétaux.
Entre 1948 et 1951 il travaille à l'Université de Harvard
puis rentre en France et poursuit des travaux à l'I.N.R.A.
d'abord comme maître de recherches de 1951 à 1956 puis
comme directeur de recherches. Si l'on savait depuis quelques années
cultiver quelques tissus végétaux in vitro (carotte,
topinambour et deux ou trois autres espèces), Georges Morel
réussit à maitriser plus complétement la culture
de tissus de plantes herbacées, de lianes, de feuilles etc.Ses
succès s'étendent aux dicotylédones, aux monocotylédones
et aux ptéridophytes. Il développe ensuite les cultures
d'apex ce qui permet de régénérer des variétés
de plantes contaminées par des virus, ce point végétatif
étant pauvre en virus. Ses premières réussites
importantes concernent des variétés de pomme de terre,
de dahlia et d'illets. |
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En 1960, à partir de la
petite collection d'orchidée qui était cultivées à
l'I.N.R.A.et plus ou moins accidentellement il met aussi au point la multiplication
clonale des orchidées tout d'abord appliquée aux cymbidium
puis aux cattleya. Cette méthode a révolutionné la
culture des orchidées.
Georges Morel était aussi un botaniste remarquable.
Pour être juste il faut tout de même signaler que les premiers
clones obtenus par micropropagation in vitro d'orchidée ont été
créés à partir de plantes de phalaenopsis en 1949 par
Gavino B. Rotor et
que Hans Thomale avait réussi dès 1956 à obtenir des
plantes d'orchidées in vitro à partir de cultures d'apex.
Cependant, la méthode de Rotor ne permettait d'obtenir qu'un nombre
restreint de plantes identiques à la plante-mère alors que
la méthode de Georges Morel par division des pseudo-protocormes permet
d'obtenir une très grande quantité d'individus identiques
à la plante-mère. Le clonage des phalaenopsis plus difficile
à mettre au point a réellement pris son essor au début
des années 1980, celui des Paphiopedilum reste au stade des recherches. |
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Une des salles de culture
du laboratoire de physiologie végétale de l'I.N.R.A.
en 1971.
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Protocorme de régénération
(cymbidium)
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