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FRANÇOIS
ALEXANDRE REGNIER (1843?-1929)
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-PHALAENOPSIS
REGNIERIANA-
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François Alexandre
Régnier est l'un des premiers horticulteurs français
qui se soit lancé dans la culture des orchidées pour
la production de fleurs coupées. Spécialiste de la culture
des illets en même temps que maraicher, Régnier
s'intéressa très vite aux orchidées et aux plantes
tropicales. Son frère Auguste, ancien élève du
Museum, qui était parti en 1876 au Cochinchine comme soldat
d'infanterie de marine fut vite attaché au Jardin Botanique
de Saigon et voyagea pour collecter des nouveautés qu'il put
lui faire parvenir. Ainsi, dès 1881 Régnier présenta
de nouvelles plantes à la Société d'Horticulture
de France.
Il commença lui-même une série de voyages en 1881,
voyages pendant lesquels il visite la Cochinchine, l'Annam, le Cambodge,
le Laos, le Siam, les Philippines et le Brésil.
En 1885 son frère Auguste Régnier fut assassiné
comme les deux aides qui l'accompagnaient alors qu'il était
à la recherche de paphiopedilum nouveaux au Cambodge.
Régnier partit aux Philippines pour collecter des phalaenopsis
destinés à la production de fleurs coupées. Son
absence dura 6 mois entre aout 1894 et janvier 1895 ; sur les 16.000
plantes ramassées, 1.200 survécurent au transport et
purent être cultivées à Fontenay-sous-Bois. Les
serres de culture étaient maintenues à une température
variant entre 21 et 24° C, les plantes disposées sur des
tablettes en gradin pour être placées le plus près
possible du vitrage. Un léger repos de végétation
était marqué après la floraison, pendant 4 à
6 semaines ce qui était la norme à cette époque.
Deux espèces principales étaient en culture, Phalaenopsis
amabilis et Phalaenopsis schilleriana.
Sa collection comprenait essentiellement des plantes originaires du
sud-est asiatique
Il était installé au 44 de l'avenue Marigny, aujourd'hui
avenue Foch à Fontenay-sous-bois, non loin du bois de Vincennes.
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Régnier
était aussi un semeur, il présenta ses premiers hybrides de
Phalaenopsis en 1914 et en 1915 à la Société Nationale
d'Horticulture (schilleriana x stuartiana et schilleriana x amabilis). En
juin 1922 il présenta au Comité des Orchidées de la
SNHF le Phalaenopsis hybride Régnier résultat du croisement
de Phalaenopsis schilleriana par le Phalaenopsis lueddemanniana. En 1923
il présenta le Phalaenopsis Mauve (P. lueddemanniana x P. denticulata
(pallens) par P. schilleriana). Il travaillait aussi sur des genres inhabituels
pour l'époque comme les Habenaria dont plusieurs hybrides lui sont
attribués. Le phalaenopsis hybride Tigre, denticulata (pallens) par
schilleriana est aussi attribué à Régnier (1922). |
La serre de Régnier
en 1897
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Traduction de la description de
Reichenbach dans L'Orchidophille en 1888 |
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Visite d'une délégation
de la Société Française d'Horticulture chez Régnier.
Compte-rendu de sa culture et de ses voyages.1896 |
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Reportage sur
les serres de Régnier dans le périodique bi-mensuel Le Jardin
en 1897.
Régnier exagère peut-être un peu pour "faire l'article"
en prétendant cultiver un Phalaenopsis schilleriana 5 fois centenaire.
Par contre ses collectes, avant qu'il ne fasse des semis, sont responsables
de la perte de trop nombreuses plantes. |
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Notice nécrologique
du frère de François Alexandre Regnier dans L'Orchidophile
en 1885
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