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Natif de Manille et diplômé
en agriculture de l'Université de Manille, il arrive aux États-Unis
en 1946 et poursuit sa formation à l'Université de Cornell
jusqu'à obtenir en 1952 un doctorat avec une étude portant
sur la réponse des orchidées aux températures
et à la longueur du jour. Entre 1954 et 1958 il travailla comme
directeur de recherche pour Rivermont Orchids à Signal Mountain
et il fut conférencier lors du quatrième Congrès
Mondial d'Orchidophilie en 1957 à Hawaï avec pour thème
l'utilisation de la colchicine pour augmenter le nombre des chromosomes
chez les cattleya. L'année suivante avec Bob Enck son ami depuis
Cornell il fonde Crestwood Orchid à Signal Mountain.
Curieusement, c'est en 1949 à la suite d'une conférence
de Knudson sur le rôle
des sucres dans la croissance des plantes qu'il conçut l'idée
de ses expériences à partir des bourgeons dormant des
tiges de phalaenopsis. Après en avoir retiré les fleurs
Il rinça une tige florale à l'eau distillée,
retira les bractées recouvrant les bourgeons, préleva
les bourgeons en conservant deux centimètres de tige de part
et d'autre et planta simplement les fragments de tige dans du milieu
C de Knudson en espérant que les bourgeons se développent
en donnant des plantes. C'est ce qui arriva dans un délai allant
de 14 à 60 jours, les racines apparaissant après la
croissance de 2 ou 3 feuilles. Sur les 65 nuds qu'il mit en
culture, seulement 7 ne donnèrent aucun résultat. En
dépit d'un taux de réussite de 89%, sa méthode
in-vitro ne trouva aucune application. Son compte-rendu d'expérience
paru en 1949 dans le bulletin de l' American Orchid Society (pages
738/739) est totalement passé inaperçu des professionnels
comme des scientifiques.
Gavino B. Rotor est sans contestation l'inventeur de la micropropagation
in vitro des orchidées mais on ne pouvait cependant pas encore
parlé de multiplication de masse. Il faudra attendre les travaux
de Georges Morel
pour cela. |
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